Si recevoir constitue un acte agréable, il n'en demeure pas moins qu'accueillir chez soi des membres de sa famille, des amis, des collègues de travail ou des relations, demande le respect des us et coutumes. La bonne connaissance et la maîtrise des codes traditionnels participent à la réussite du repas, combien même se voudrait-il détendu et convivial. Petit tour d'horizon côté table pour que chacun se sente à la fois honoré et à l'aise.
> JE REÇOIS
* Pour que mes invités soient confortablement installés, je place un molleton sur la table avant de mettre la nappe. Pour un repas chic, je privilégie le blanc. Les assiettes seront aussi plutôt sobres.
* J'évite d'empiler les assiettes les unes sur les autres façon pyramide. Outre l'aspect ostentatoire, le diamètre de l'assiette du dessus peut être mal pratique.
* À gauche de l'assiette, je place la fourchette (ou les fourchettes), dents reposant sur la table. Cet usage a tendance à se perdre et doit son origine aux familles nobles : en France, les armoiries étaient gravées au dos des couverts, à l'inverse de la Grande-Bretagne où elles se trouvaient à l'intérieur. L'installation des fourchettes traduit, en général, l'ordre de passage des mets. À droite, je place le couteau (ou les couteaux) - à l'exception du couteau à fromage qui sera mis après que la viande ait été desservie et les assiettes changées -, la lame tournée vers l'assiette. La bienséance repose toujours sur du bon sens : de la sorte, la lame est moins dangereuse... En revanche, je ne mets jamais de porte-couteau : la présence de cet objet, aussi joli soit-il, signifierait que les couverts ne seraient pas changés entre les plats et les convives invités à ne pas salir la nappe ! Au même titre que je n'installe pas à l'avance de petite cuillère à dessert entre le verre et l'assiette.
* J'aligne parfaitement les verres - s'il y en a plusieurs - en partant de la gauche, du plus grand au plus petit. Habituellement, le verre à eau est le plus important. Vient ensuite le verre à vin rouge, puis le verre à vin blanc. Si je désire servir un repas tout au Champagne, je ne place que des flûtes, en ayant conscience que certains convives n'aiment pas cette boisson, même si cette aversion reste assez rare. Si je prends le risque de passer outre, je dois verser de l'eau - gazeuse - dans leur flûte, en sachant que l'eau plate peut être préférée. Quoi qu'il en soit, je privilégie les flûtes, les coupes laissant les bulles s'échapper trop vite...
* Pour un dîner, je place la serviette - en accord avec la nappe - à gauche de l'assiette, pliée en deux dans le sens de la longueur. Pour un déjeuner, je la mets dans le sens de la largeur sur l'assiette elle-même, ce repas se voulant moins solennel, sauf s'il s'agit d'une réception à caractère plus officiel (fiançailles, mariage, baptême, communion, Jour de Noël, Jour de l'An, anniversaire...).