Non seulement une attitude résolument optimiste aide à franchir les obstacles mais elle développe également une foi inébranlable quant à la résolution d’un problème. Il se peut cependant que la solution ne se manifeste pas de la façon prévue. Peu importe, l’essentiel étant de réaliser qu’elle répond à notre véritable besoin…
Face à une situation compliquée, le premier réflexe à avoir consiste à ne jamais désespérer. Le docteur Joseph Murphy, dans son livre « Triomphez de vous-même et des autres », évoque la nécessité d’apprendre à faire confiance en une sagesse infinie qui nous dépasse. Marc-Aurèle, écrit-il, l’empereur romain, auteur d’ouvrages philosophiques, défendait le point de vue suivant : « Rien n’arrive à un homme qu’il ne soit en mesure, de par sa nature, de supporter ». Fort de cet enseignement, il devient beaucoup plus aisé de franchir les étapes conduisant à l’heureux dénouement.
La puissance du subconscient
Murphy cite l’exemple d’un homme aux prises avec une ruine financière.
Cet homme était complètement désespéré, explique-t-il.
Je lui dis qu’il trouverait l’argent dont il a besoin s’il parvenait à influencer son subconscient dans ce sens. Il ne devait pas chercher à savoir – ajoutai-je – comment, quand et où il découvrirait les ressources nécessaires. Son inconscient connaissait des issues dépassant notre entendement… Grâce à une attitude confiante, alliée à des exercices de visualisation et de Pensée positive, l’homme eût une intuition fulgurante sous forme d’un rêve nocturne :
Sur un champ de courses qu’il connaissait, il vit arriver vainqueur un cheval outsider sur lequel il avait misé, témoigne le docteur Murphy
. L’homme suivit son inspiration, misa le peu d’argent qu’il lui restait et encaissa une coquette somme qui lui permit de rembourser la totalité de son hypothèque à la banque. Cet exemple extrême, bien que tout à fait réel, montre que le psychisme possède des ressources insoupçonnées pour peu qu’il soit conditionné de la bonne manière…
L’acceptation, mère de toutes les solutions
La difficulté aguerrit, stimule, elle oblige à trouver des solutions : cette citation a pour auteur Alexandre Jollien, écrivain et philosophe. Elle n’est pas l’expression d’un intellectualisme éthéré mais d’une expérience vécue. Alexandre Jollien, né en Suisse en 1975, se retrouve handicapé à la suite d’un tour de cordon. Après 17 années passées dans un centre pour personnes infirmes « moteur cérébral », il est destiné, en raison de son handicap, à rouler des cigares le restant de sa vie. Sauf qu’Alexandre décide de ne pas jouer la carte de la fatalité. Au terme d’un long périple, il ne baisse pas les bras et se retrouve sur les bancs de l’université à étudier la philosophie. Son déclic ? Un livre de vulgarisation que le hasard ou la nécessité a mis entre ses mains alors qu’il était adolescent : « La philo de base » dans lequel une phrase le touche au cœur et sonne comme la solution :
Chercher à vivre meilleur, tout est là ! Le terme
meilleur fait la différence. Il ne s’agit pas de vivre
mieux dans le but de vouloir répondre à une norme, mais de vivre
meilleur dans le sens de bonté envers soi-même et envers les autres. Son secret ? Dans un ouvrage autobiographique, « Éloge de la faiblesse », Alexandre Jollien parle de son handicap en ces termes :
Il est là, il faut l’accueillir comme un cinquième membre, composer avec lui. Le philosophe propose de cultiver la joie au cœur de l’épreuve, de voir chaque difficulté comme l’occasion d’une aventure passionnante. Sa maxime ?
Trouver la paix quand la vie s’applique à tenter de nous décourager… Il ne fait aucun doute que des solutions arrivent toujours à point dès l’instant où les problèmes sont acceptés de la sorte, c’est-à-dire comme des défis à relever joyeusement.
Samuel Norbert
