Soins dentaires :
des solutions financières accessibles

Selon des données recueillies par la société « Santéclair », les soins dentaires deviennent décidément très coûteux : 540 euros en moyenne pour une couronne, environ 1500 euros pour un bridge et jusqu’à 2120 euros et plus pour un implant… Ces tarifs expliquent sans doute pourquoi un rapport de la cour des comptes révèle qu’en France 45 % des ouvriers non qualifiés déclarent ne pas faire remplacer une dent manquante contre 29 % chez les cadres. La situation est arrivée à un point tel qu’il a bien fallu trouver des solutions.

Pour la société CMV Médiforce, chargée du financement des professionnels de santé, seul le remboursement – il est vrai, trop faible – des frais par l’assurance maladie oblige 63 % des patients à retarder leurs soins pour des raisons budgétaires. De son côté Aurélien Féron, journaliste au journal « Le Particulier », évoque aussi le fait que certains débordements de prestations ne sont pas étrangers à ce constat. Roland L’Herron, président de la Confédération nationale des syndicats dentaires, justifie ces tarifs élevés dans la mesure où dans notre pays, les soins conservateurs (traitement de caries, détartrage, dévitalisation) et chirurgicaux sont au tarif de la sécurité sociale et ont été peu valorisés ces dernières années, alors que les prothèses et l’orthodontie sont en honoraires libres. Ceci étant clarifié, zoomons sur des alternatives toutefois très avantageuses pour prendre soin de sa dentition sans se ruiner…

Des praticiens conventionnés
Face à la flambée des prix, les mutuelles ont réagi. Sachez que 460 centres dentaires mutualistes proposent une offre diversifiée et raisonnable qui va des soins classiques à la pose de prothèses, en passant par l’orthodontie, la parodontologie et l’implantologie. Ces établissements s’engagent à respecter une tarification raisonnable et ne pratiquent pas le dépassement d’honoraires. Les praticiens sont conventionnés en fonction des accords conclus avec les mutuelles. Aurélien Féron conseille de se renseigner auprès d’elles pour connaître, à défaut d’un centre proche du domicile, le nom de certains dentistes adhérant à cette charte. Il suffit de le faire par téléphone ou de surfer sur leur site pour en avoir la liste. Selon la Haute Autorité de Santé, 97 % des patients sont satisfaits d’une telle prise en charge et restent fidèles à leur centre mutualiste ou à leur dentiste conventionné. À noter que les centres de santé mutualistes bénéficient d’un cadre légal reconnu, constitué par les lois n° 2009-879 du 29 décembre 1999 et du 21 juillet 2009 et l’accord signé avec les caisses d’Assurance maladie en avril 2003.

Les soins à l’étranger

Les établissements low cost
Tout nouveaux dans l’Hexagone (une dizaine en 2012), ces cabinets tendent à se multiplier, même s’ils provoquent un certain tollé dans la profession. Il faut dire que les prix proposés sont jusqu’à 55 % inférieurs au marché. Pour pratiquer de tels tarifs, explique « Le Particulier », les promoteurs de ces centres font valoir une organisation rigoureuse. Ainsi, plutôt que de multiplier les rendez-vous, les chirurgiens traitent plusieurs dents en même temps… De plus, les praticiens, salariés, sont déchargés de toute contrainte administrative afin de consacrer l’essentiel de leur temps aux soins. Du point de vue des patients ayant déjà expérimenté les low cost, le rapport qualité/prix défie toute concurrence…

Françoise Delsalle