Avoir la foi, c’est être persuadé, envers et contre tout (parfois tous) que, quoi qu’il arrive, il ne faut jamais désespérer. Facile à dire, objecterez-vous, lorsque rien de grave ne vient faire obstacle à notre confort ! Pourtant, comment expliquer qu’une enfant de treize ans, de son fauteuil roulant, puisse réconforter alentour par son sourire et sa joie de vivre ? Aucune démonstration rationnelle ne pourra jamais apporter la réponse. Le célèbre psychanalyste Jacques Lacan pouvait démontrer l’existence de Dieu et, dans le séminaire suivant, l’infirmer, donnant à saisir ainsi habilement que la foi n’est pas du domaine du prosélytisme et que rationaliser ce domaine est illusoire. Le maître zen Taisen Deshimaru, quant à lui, enseignait : «Shin» est la foi dans notre esprit essentiel… Dieu vit toujours dans notre esprit… Toutes les religions, les spiritualités, ont ceci en commun qu’elles invitent à nous relier (religere) à nous-même et aux autres. Il y a en chacun un espace inviolable que chaque tradition a interprété à sa façon, selon les aléas de son histoire. Que l’on soit croyant ou pas, il est une certitude intangible : la vie ne peut venir que de la vie. Aussi, toute forme de travail sur soi développe cette évidence. Croire en l’Amour ne nécessite pas d’adhérer à un credo. Il suffit d’observer les fruits de l’arbre, disait le Christ. Expérimentez par vous-même, conseille pour sa part le Bouddha. En conclusion, prenons exemple sur cette équipe de foot, menée 2 à 0 à vingt minutes de la fin du match et qui remporte la victoire par le score de 3 à 2 ! Elle n’avait certainement plus rien à perdre… C’est une des raisons pour lesquelles elle a fait la différence… en gagnant ! Un acte de foi n’est jamais qu’un atout de plus…
Gilbert Roux
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