Liée le plus souvent à une fatigue psychique due au stress, la nervosité est un état d’excitation qui peut parfois entraîner des troubles du sommeil. En complémentarité ou en remplacement d’une prescription médicale, selon le cas et l’avis du praticien, les plantes viennent à notre secours…
Si la valériane est traditionnellement préconisée, le monde végétal offre beaucoup d’autres opportunités contre le mauvais stress. En voici quelques-unes :
> Le figuier (ficus carita) : surtout utilisé en gemmothérapie, une branche de la phytothérapie récupérant les bourgeons, il est inducteur du sommeil. La posologie conseillée est de 5 à 10 gouttes de cette préparation, diluées dans un verre d’eau de source.
> Le tilleul (tilia cordata) : ses fleurs et bractées possèdent d’intéressantes propriétés calmantes et anti-spasmodiques. Elles peuvent être consommées en infusion ou décoction mais aussi sous forme de gélules et de poudre.
> Le romarin (rosmarinus officinalis) : efficace en cas d’angoisses et d’insomnies, l’huile essentielle de romarin est connue pour stabiliser le mental.
> L’olivier (olea europaea) : son huile est associée au régime crétois et se révèle efficace en cas d’hyper-tension.
> L’aubépine (crataegus oxyacanta) : régulateur du rythme cardiaque, l’aubépine contribue à atténuer les palpitations. Elle se consomme sous forme de gélules de poudre à raison d’une prise de 500 mg le soir avant le repas.
> La matricaire (matricaria recutita) : appelée aussi camomille vraie, elle est surtout préconisée en cas de troubles du sommeil sous forme de tisane.
> La verveine (aloysia) : véritable plante médicinale anti-stress, la verveine citronnelle est de surcroît appréciée en cas de troubles gastro-intestinaux liés au surmenage. À prendre en infusion.
> La violette (viola odorata) : cette fleur contient des flavanoïdes et des alcaloïdes aux propriétés calmantes et anti-spasmodiques. La phytothérapie propose des conditionnements sous forme de gélule.
> Le houblon (humulus lupulus) : on le trouve généralement en comprimé. Il est particulièrement indiqué en cas de forte anxiété.
> La mélisse (melissa officinalis) : de 3 à 5 gouttes de son huile essentielle dans 250 ml d’eau chaude aident à traiter les crampes d’estomac dues à une nervosité excessive. D’autre part, la mélisse favorise la circulation sanguine. Une infusion qui peut se boire chaude en hiver ou glacée en été.
> Le kava-kava (piper methysticum) : ses substances actives sont connues sous le vocable de kava-kavalactones. Neuro-sédatives, myorelaxantes et spasmolytiques, elles se révèlent donc parfaitement adaptées à notre époque où la consommation d’anxiolytiques tend à augmenter de façon préoccupante. Dépourvu d’effets secondaires notoires, le kava-kava apparaît comme présentant une alternative intéressante.
> La lavande (lavandula angustifolia) : sous forme d’huile essentielle, d’infusion ou de gélule, la lavande est une plante détente incontournable.
> La pétasite (petasytes hybridus) : antispasmodique, cette plante a un effet apaisant et soulage les crises d’asthme.
Il est évident que l’auto-médication en matière de phytothérapie nécessite un minimum de connaissances et ne peut être qu’un adjuvant en cas de troubles nerveux conséquents. La consultation d’un phytothérapeute averti permet aussi, selon le profil de chacun, d’associer certaines plantes pour en optimiser les effets curatifs.
Claude Fermaud
La phytothérapie
pour une bonne mémoire
S’il est un avantage incontesté de la phytothérapie par rapport à une médication plus traditionnelle en matière d’anxiolytiques, c’est qu’elle ne comporte pas d’effets secondaires liés à l’accoutumance et surtout aux troubles de la mémoire. Bien au contraire, certaines plantes, comme le Gincko, ont tendance à l’améliorer de par ses propriétés anti-oxydantes et ses effets dilatateurs des artères.