Nos grand-mères d’antan ne le savaient certainement pas lorsqu’elles donnaient la petite cuillère d’huile de foie de morue mais elles offraient à l’organisme un véritable concentré d’oméga-3. Aujourd’hui, des études sérieuses justifient cette pratique, les carences en acides gras essentiels polyinsaturés entraînant certaines conséquences néfastes sur la santé, notamment le système cardio-vasculaire.
Les nutritionnistes s’intéressent de plus en plus aux bénéfices des oméga-3 en terme de prévention. D’autant que les risques liés à l’hypertension artérielle dans nos sociétés modernes exigent des solutions, solutions apportées par la prise de conscience des trésors que renferme la faune marine.
Des Eskimos aux Crétois
Le docteur Michel de Lorgeril et Patricia Salen, dans leur ouvrage « Le pouvoir des oméga-3 », publié aux Éditions Alpen, font état d’une étude réalisée auprès des populations du Groenland. Les habitudes alimentaires des Eskimos, selon des chercheurs danois, sont directement en lien avec un faible taux de mortalité dû aux accidents cardiaques. Or, les habitants de ces régions consomment beaucoup de poissons gras. Ces faits sont confirmés avec le Japon et, précisément, avec les habitants centenaires d’Okinawa. Quant au désormais célèbre régime méditerranéen crétois, il prend en compte les suppléments nutritionnels en provenance du monde marin qui se révèlent des composants essentiels pour la bonne santé du système cardio-vasculaire. Les oméga-3, issus de ce type de nourriture, ont effectivement le pouvoir de dissoudre le mauvais cholestérol et d’en empêcher le dépôt dans les artères. Ils interviennent aussi de manière bénéfique sur les processus de vasodilatation, de vasoconstriction et sur l’agrégation plaquettaire du sang.
Poissons et oméga-3
Les oméga-3 ont la particularité de ne pas être synthétisés par l’organisme, d’où la nécessité de les puiser dans l’alimentation. La consommation hebdomadaire de 6 grammes d’acides gras essentiels, préconisée par les spécialistes, correspond à l’équivalent de 3 repas constitués de poissons gras. Notons que le maquereau bleu arrive en tête avec une teneur de 3450 mg d’oméga-3, puis viennent – entre autres – le saumon (2870 mg), la truite (2400 mg), le hareng (2350 mg), la morue (274 mg).
Les compléments alimentaires
L’apport en oméga-3, au cas où l’alimentation quotidienne en est carencée, se réalise grâce aux nombreuses possibilités qu’offrent les compléments alimentaires. Soulignons, à ce sujet, l’efficacité de l’huile de krill. Le terme norvégien
krill signifie
nourriture de baleine : il s’agit d’un zooplancton qui présente la particularité de réduire de manière significative le taux de cholestérol responsable des perturbations cardio-vasculaires. Certains fabricants proposent aussi des conditionnements en capsules contenant un mélange d’huiles de saumon et de sardine. Le coût d’une boîte de 60 comprimés d’oméga-3 marins ? À partir de 5 euros, pour une posologie conseillée de 2 à 4 par jour. L’avis d’un nutritionniste est cependant recommandé afin d’équilibrer la prise d’oméga-3 en fonction des habitudes alimentaires de chacun.
Viviane Pons