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Les médecines douces
dans Signes & sens
Se familiariser
avec la méditation
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La difficulté, dans la méditation, réside dans le fait que l’imaginaire est souvent débordant. Ici, le mental pourrait être comparé à un cheval qui n’en ferait qu’à sa tête. Il va donc falloir tout l’art du cavalier pour que le voyage méditatif se passe le mieux possible…
La faculté de concentration est la première qualité à développer pour que l’état de méditation se mette en place de lui-même. Explications.
Les objets de concentration
Il existe une infinité de techniques pour calmer le psychisme. Ainsi, les yogis utilisent des « mantras », formules sonores destinées à protéger l’esprit. On retrouve ces méthodes dans le Christianisme avec la récitation du chapelet. Dans le Bouddhisme, la méditation en marche permet de porter son attention sur le contact des pieds avec le sol. Plus simplement, la méditation zen propose de fixer son attention sur la respiration. En fait, il s’agit d’amener peu à peu l’esprit à se dégager des perturbations mentales qui l’agitent. L’erreur serait de croire qu’il faut arrêter de penser, chose d’ailleurs tout à fait impossible. Le processus vise plutôt une certaine canalisation de l’activité mentale. L’énergie ainsi concentrée n’est plus dépensée inutilement. Il n’est pas question de lutter contre les pensées indésirables, cas auquel on aboutirait à l’inverse de l’effet souhaité, c’est-à-dire à un grave conflit intérieur. Les exercices choisis doivent être en adéquation avec ce que l’on est. Aussi, même si l’entraînement à la concentration demande rigueur et discipline, sa pratique doit rester souple. N’oublions surtout pas que l’objectif fixé est un état de détente et de paix de l’esprit. La concentration n’est en aucun cas un but en soi. Il s’agit simplement d’un outil possible pour mieux vivre le quotidien dans un premier temps. Une porte ouverte vers plus de conscience dans un second temps.
Méditer au quotidien
Les situations de la vie quotidienne ne sont pas toujours propices au calme nécessaire à la méditation. Pourtant, les situations réelles sont un test idéal pour savoir où vous en êtes de votre pratique méditative. Une émotion négative vous envahit ? Il est très intéressant de réfléchir (sens premier de meditare) sur ce qui vous dérange. C’est un excellent objet de méditation pour peu que vous ne ressassiez pas le négatif. Redressez-vous, prenez une bonne inspiration et acceptez votre état du moment. Puis focalisez votre esprit sur l’émotion positive opposée à celle qui vous a perturbé. Laissez venir les images. S’agit-il d’une personne, une situation ? Ne permettez pas aux émotions de vous submerger. Il est primordial de vous recentrer. Essayez de développer une attitude témoin. Autant que possible, ne vous identifiez pas à vos affects. Il existe un espace en vous inattaquable, imperturbable. Connectez-vous à votre être profond, à votre être essentiel. Ce n’est pas une stérile indifférence. Votre intuition va vous souffler comment réagir de façon juste… ou ne pas réagir. À méditer…
Roseline Rivault
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