Le mot « spiritisme » a été introduit pour la première fois par Allan Kardec, un instituteur lyonnais qui travaillait sur le magnétisme et l’hypnose. De nombreuses personnalités se sont intéressées à cette philosophie. On peut citer Sir Conan Doyle, George Sand, Théophile Gautier, sans parler du scientifique Camille Flammarion et du grand Victor Hugo.
De l’oracle grec au chamane indien, la pratique qui consiste à communiquer avec les esprits est un phénomène qui a toujours fasciné l’Homme car n’est-il que matière ou est-il habité par l’esprit ? La possibilité de l’existence d’une âme indépendante du corps qui puisse être en lien avec les vivants est l’objectif du spiritisme…
La mort a-t-elle le dernier mot ?
Face à ce mystère, difficile d’avoir une certitude. Cependant, Victor Hugo, que l’on ne peut pas taxer de crédule, affirmait qu’il communiquait avec l’esprit de sa fille Léopoldine : Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles, déclara-t-il publiquement. La survie de l’âme après la mort fait l’objet de la croyance en la réincarnation. Or, Allan Kardec, le père du spiritisme, a beaucoup insisté sur cette doctrine dans son enseignement. D’ailleurs, les noms « Allan » et « Kardec » seraient des noms qu’il aurait portés dans des incarnations précédentes. Son ouvrage « Le livre des Esprits », publié en 1856, fait référence aujourd’hui encore dans le monde entier en ce qui concerne cette discipline. Il y est question de médiumnité, de vie spirituelle et d’évolution de l’âme. Loin de l’image d’Épinal des tables tournantes, le spiritisme touche à une question essentielle : la mort a-t-elle le dernier mot ? Il semblerait que non selon les expériences des médiums. Le psychologue analytique Carl Gustav Jung témoigne qu’il est entré en relation avec l’esprit de son père disparu des années plus tôt. Selon lui, une communication est donc possible entre les morts et les vivants.
Une quête spirituelle
C’est parce que les dogmes religieux ne répondent pas tout à fait de la même façon quant à la vie après la mort que des chercheurs en quête de sens se sont intéressés et s’intéressent toujours au spiritisme. Des expériences comme les sorties de corps ou NDE, relatées dans le célèbre ouvrage du docteur Raymond Moody « La vie après la mort », tendent à aller dans le sens de la doctrine spirite. Si le fait de faire tourner les tables est l’image un tantinet galvaudée que l’on retient généralement, il ne s’agit pas de la seule pratique, loin s’en faut, utilisée par les médiums. Le ouija ou l’écriture automatique sont aussi des médiations pour se connecter au monde invisible. Toutefois, le spiritisme peut causer des désagréments s’il est utilisé de façon sauvage. Il nécessite de ce fait une formation spécifique et un mental équilibré. Ainsi, selon une association spirite se réclamant d’Allan Kardec, être spirite c’est porter un message d’amour et de paix et avancer sur un chemin d’évolution personnelle…
Vivian Moussat