|
La psycho
dans Signes & sens
La musicothérapie
pour libérer ses émotions
|
La musique est faite de vibrations ayant la particularité d’adoucir les mœurs et, par voie de conséquence, d’améliorer l’humeur. Au point qu’elle est devenue une véritable médiation thérapeutique dont les effets positifs sont multiples.
La musicothérapie est à classer dans le domaine de l’art-thérapie. On en retrouve les prémices jusque dans la Bible où il est dit que David jouait de la harpe pour calmer les angoisses du roi Saül. Plus près de nous, Claude Lévi-Strauss disait que la musique, c’est la parole masquée, la parole qui se transforme, explicitant ainsi que tout ce qui ne peut se dire a la possibilité d’être exprimé par le canal musical…
Une médiation muette
Comme toute forme d’art-thérapie, la médiation par la musique est dite muette dans la mesure où elle ne nécessite pas de la part du patient une quelconque verbalisation. C’est le thérapeute qui, au travers de sa guidance, lancera des propositions et donnera une interprétation évolutive à l’issue de la séance. Le sens d’une telle pratique est qu’il n’est pas question de virtuosité mais plutôt de laisser jaillir une créativité libératrice.
Des approches multiples
Une séance de musicothérapie ne requiert pas automatiquement la pratique d’un instrument. Ainsi, ce que l’on a l’habitude de nommer musicothérapie réceptive consiste à demander au patient de choisir un ou plusieurs morceaux de musique qui seront écoutés dans la séance. Il est évident que le choix ne sera pas fait au hasard. Selon la méthode de l’art-thérapeute, il peut s’agir aussi de l’écoute de sons spécifiques (sono-thérapie) destinés à traiter certains symptômes comme l’échec scolaire. C’est l’approche, par exemple, d’Alfred Tomatis. La bio-musicothérapie, quant à elle, s’intéresse à l’action du son au niveau purement organique. Le choix des musiques, des tonalités, voire des compositeurs, se fait en fonction de tests préalables ayant mis en évidence une typologie de l’auditeur.
La musicothérapie active
Si la simple écoute de la musique peut générer un état de mieux-être, produire de la musique, sans qu’il soit question d’un quelconque jugement, permet une libération émotionnelle de par son principe cathartique. Sophie raconte : J’avais devant moi un clavier de synthétiseur. Mon thérapeute m’a demandé simplement d’exprimer des émotions à l’aide des sonorités qu’il m’a laissé le choix de sélectionner. Je n’ai aucune pratique musicale mais ce qui s’est passé a été magique. Guidée par ses propositions, j’ai pu comprendre et exprimer ce que je n’avais jamais réussi à faire jusque-là. Son interprétation en fin de séance m’a fait toucher du doigt une problématique que je n’aurais jamais verbalisée autrement...
D’autres techniques
Certains thérapeutes ont aussi développé des méthodes axées sur la voix. Ainsi, la thérapie vocale s’appuie sur le chant harmonique issu des traditions yoguiques. Le chant sacré attire de plus en plus d’adeptes. Le chant improvisé, lui, laisse jaillir la créativité. Dans ce domaine, il existe un large panel où chacun peut trouver sa… voie !
Lucas Mingot
Les musiques de relaxation
Longtemps utilisées en sophrologie pour induire un état de détente propice à l’utilisation de cette méthode, les musiques de relaxation sont désormais accessibles à tout un chacun via les maisons d’éditions spécialisées. Qu’elles soient guidées ou non, elles sont spécialement composées par des musicothérapeutes afin de rééquilibrer les énergies. Écouter une musique de relaxation, c’est se recharger physiquement et mentalement, et cela à n’importe quel moment de la journée pour peu que l’on s’autorise un petit quart d’heure rien que pour soi…
|