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La santé et la forme
dans Signes & sens
Oui à la cigarette électronique !
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Reproduire la sensation d’une bouffée de fumée sans les inconvénients nocifs liés à la combustion, tel est le défi majeur que relève avec maestria la cigarette électronique. Le procédé, ayant vu le jour en Chine en 2005, est aujourd’hui adopté en France par plus de 500 000 fumeurs…
Selon le docteur Anne Borgne, médecin tabacologue et présidente du « Réseau de prévention des addictions », Dans la cigarette électronique, il n’y a pas tous les goudrons aux substances cancérigènes, il n’y a pas de monoxyde de carbone qui entraîne les maladies cardiovasculaires… Pour les personnes qui ne sont pas dans la possibilité d’arrêter le tabac, continue-telle, la cigarette électronique est une solution plus intéressante que poursuivre son tabagisme. Sachant que cette dépendance est à l’origine du décès de 60 000 personnes tous les ans, la remplacer par une habitude gestuelle à moindre risque constitue un réel progrès dont il serait dommage de se priver. D’autant que les rechutes à l’arrêt du tabac sont souvent liées au manque ressenti quant à l’absence de succion et d’absorption au niveau de la zone buccale, sphère fortement investie par l’inconscient chez les sujets addictifs…
Le principe
Une cigarette électronique produit de la vapeur grâce à une résistance chauffante, appelée « atomiseur », et à un liquide (dit « e-liquide ») possédant la propriété de s’évaporer à une température proche de 50° C. Le déclenchement du processus intervient généralement grâce à un dispositif électromécanique qui détecte l’aspiration du « vapoteur » (terme se substituant à celui de « fumeur »). Des études effectuées par des organismes de santé publique ont constaté que le principal ingrédient du e-liquide, le propylène glycol, présente un très faible risque pour la santé humaine. Il est d’ailleurs utilisé comme composé chimique pour l’administration de médicaments pulvérisés destinés aux asthmatiques.
Des avantages indiscutables
Au moment où le prix d’un paquet de cigarettes atteint des records (environ 7 euros), passer à la cigarette électronique permet de réaliser des économies substantielles, surtout pour un fumeur contraint de se rendre quotidiennement chez le buraliste. Sur une année, elles représentent pour lui l’équivalent d’environ 1800 euros, le budget mensuel passant de 200 à 50 euros. Par ailleurs, l’haleine du « vapoteur » est beaucoup moins affectée que celle du fumeur. Quant aux odeurs désagréables sur les vêtements, elles sont pratiquement inexistantes. Exit également les risques liés au tabagisme passif.
La panoplie du parfait vapoteur
Une cigarette électronique se compose d’une batterie, d’un atomiseur et d’un réservoir de liquide. Il est conseillé, pour ne pas tomber en panne et être tenté d’acheter un paquet de cigarettes, de disposer de deux batteries, de deux ou trois atomiseurs, d’un chargeur disposant d’une prise secteur et USB, ainsi que de quelques flacons de e-liquide d’avance, sachant qu’un contenu de 10 ml dure de 4 à 8 jours. Il existe sur le marché une infinité d’arômes, avec ou sans nicotine. Les boutiques spécialisées sont nombreuses sur Internet à proposer les kits les mieux adaptés à chaque profil (du fumeur occasionnel au sujet très dépendant). Des forums très fréquentés renseignent sur les dernières nouveautés, incitant à abandonner définitivement la cigarette classique, appelée par les inconditionnels de l’e-cigarette « la tueuse ». Le fabuleux espoir engendré par cet engouement ? L’opportunité de stopper un mécanisme autodestructeur sans frustration insurmontable. Une raison largement suffisante pour s’offrir d’ores et déjà la panoplie du parfait vapoteur !
Cécile Papin
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