Ceux dont le sommeil est toujours au rendez-vous ne peuvent
pas comprendre ! Si l’insomnie passagère est déjà désagréable,
voire pénible, l’insomnie chronique est une impasse infernale.
Le cerveau a besoin de sommeil. C’est un besoin vital.
C’est durant le sommeil que nous restaurons nos stocks
d’hormones et que beaucoup de fonctions biologiques
se rééquilibrent. C’est aussi durant le sommeil que nous assimilons
et que nous mémorisons. Enfin, le sommeil a pour
autre fonction de nous faire « cicatriser » de toutes nos petites
blessures psychiques.
Insomnie et dépendance
Celui qui ne dort pas de manière chronique ou répétée sera
donc en mauvaise santé physique autant que psychique. Il
n’aura pas une excellente mémoire et surtout ne remettra
jamais son compteur émotionnel à « zéro ». La nuit, les moindres évènements prennent un caractère dramatique, irréversible,
universel. Le matin, ces mêmes évènements se sont totalement
dégonflés si on a bien dormi mais restent en l’état dans
le cas contraire.
Bien souvent, l’insomnie n’est pas un problème nouveau et il
peut exister un double problème : celui de dormir mais aussi
de devoir se débarrasser des somnifères devenus inefficaces
mais pourtant nécessaires. En effet, ces médicaments (le plus
souvent de la famille des benzodiazépines) induisent une
accoutumance. Comme toutes les accoutumances ou dépendances,
et au même titre que l’alcool, le tabac et les autres substances
addictives, il y a épuisement d’effet de ces médicaments
qui oblige à augmenter les doses. Puis survient un épuisement
d’effet total, en même temps qu’une aggravation des
troubles, dès que l’on stoppe le traitement. On ne prend plus le
somnifère pour dormir mais pour ne pas passer une nuit trop
terrible.
S’aider des plantes
Mon conseil est de s’aider des plantes mais de prendre le problème
par étape ! Si vous vous sentez capable de supporter des nuits sans sommeil (à l’occasion de vacances par exemple), vous pourrez faire votre sevrage dans un premier temps. Dans ce cas, c’est la valériane qui est la plante reine. Elle
pourra être épaulée par l’eschscholtzia :
Conseil n°1
Prendre une gélule de valériane le matin, une avant dîner et
deux au coucher. On pourra associer deux gélules d’eschscholtzia
au coucher ou lors du premier réveil.
Si vous voulez dormir absolument, il faudra ajouter la phytothérapie
à vos somnifères habituels et faire le sevrage dans un deuxième temps. Dans ce cas, l’association d’aubépine, d’eschscholtzia et de valériane sera très utile. Dès que le sommeil sera de meilleure qualité, on envisagera un sevrage très doux et très progressif. Répétons-le encore, l’aide d’un spécialiste est irremplaçable.
Conseil n°2
Une gélule d’aubépine matin, midi, deux gélules d’eschscholtzia
ainsi que deux gélules de valériane avant dîner et
même chose au coucher.
• La camomille est une huile essentielle fort utile qui complètera l’action du cocktail de plantes. Elle s’utilise par voie cutanée, en massage. Si on a la chance de ne pas dormir seul, on se fera masser le dos, de la nuque au creux des reins, puis les épaules que l’on fera pétrir longuement (les épaules, c’est la crispation ou le lâcher prise !). Si on se masse seul, on massera la région lombaire et les épaules.
Conseil n°3
Au moment du coucher, une à deux gouttes en massage direct
ou dans une demi-cuillerée d’huile d’avocat ou lait de coco. Cependant, dans tous les cas, il s’agit d’un problème difficile et
l’aide d’un médecin phytothérapeute est incontournable.
Docteur Daniel Scimeca*
*Pour en savoir plus, lire :
« Les plantes du bonheur »
Éditions Alpen.