Le terme « acouphènes » désigne des bruits qui sont perçus dans l’oreille ou dans la tête sans qu’il y ait une quelconque excitation extérieure. Selon l’association « France acouphènes », le phénomène affecte environ 15 % de la population à un moment ou un autre de l’existence, précisant que dans 95 % les acouphènes ne sont pas graves. Ils ne sont cependant pas à confondre avec les manifestations sporadiques que tout un chacun a pu expérimenter.
D’ailleurs, la croyance populaire a donné joliment sens à ces symptômes anodins en expliquant qu’il s’agit d’une perception extrasensorielle : une personne parle de nous au même moment, en bien si c’est à droite, à gauche si c’est de façon critique ! Si pour certains, les bruits passagers dans les oreilles restent tolérables, les véritables acouphènes sont source de gêne importante. Heureusement, il est possible de les soulager, tout en ne négligeant pas une cause organique potentielle.
La consultation médicale
Tout d’abord, consulter un médecin généraliste ou un ORL s’avère nécessaire de manière à écarter une pathologie du système auditif, comme la maladie de Ménière. Une hypertension ou une hypercholestérolémie peuvent aussi en être responsables. Si la perte auditive est conséquente, un appareillage ayant fonction de prothèse contribue à masquer les désagréments occasionnés par les acouphènes en augmentant les stimuli sonores extérieurs. Les audioprothésistes sont de bons conseils, disposant de techniques destinées à diminuer les effets désagréables de ces perceptions. Il est bon de savoir que des études sérieuses ont montré que les effets stressants de l’acouphène tendent à diminuer avec le temps.
Les thérapies comportementales
Chacun réagit différemment aux acouphènes. Ils peuvent ainsi chez certains être cause de stress et intervenir sur le psychisme. Mettre l’acouphène à distance est l’objet de certaines thérapies de la perception. On parle d’habituation. Des exercices permettent d’agir, à l’aide d’une stratégie mentale. Ils donnent de bons résultats dans la mesure où ce sont des outils efficaces pour faire avec...
Les médecines douces
La médecine chinoise propose, de son côté, de travailler sur les énergies. Pour cette discipline, la cause des acouphènes peut être une stagnation du sang ou une faiblesse dans l’énergie du rein. Le docteur Philippe Maslo et Marie Borrel, auteurs de « Guérir par la médecine chinoise », aux Éditions Presses du Châtelet, préconisent d’agir sur les méridiens d’acupuncture. En 2008, une étude a montré que 48 % des patients traités de cette manière ont soit été guéris, soit avaient bénéficié d’une amélioration significative après 6 séances. Quant à l’aromathérapie, elle conseille d’instiller chaque matin dans l’oreille 3 gouttes d’huile de noyau d’abricot.
Daniel Perrot
La musique pour se libérer
Si la musique adoucit les mœurs, c’est bien qu’elle véhicule un pouvoir émotionnel bénéfique. Des mots mis en musique ont toujours une portée évidente. Le succès de la chanson populaire en atteste. La musique, qu’elle soit chantée, jouée à l’aide d’un instrument ou simplement écoutée, libère ainsi des affects que les mots parlés ne suffisent pas toujours à dénouer. L’art-thérapie l’a bien compris en utilisant cette médiation – dite muette – qui va paradoxalement donner à entendre ce qui ne peut être dit. L’interprétation de l’art-thérapeute, selon une méthode et une méthodologie précises, y concourt. Cette spécialité, appelée musicothérapie, obtient de surprenants résultats, tout en ne demandant pas d’efforts particuliers de la part du consultant, si ce n’est le désir de débloquer une situation, qu’elle soit professionnelle ou affective.
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