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La santé et la forme
dans Signes & sens
Rééquilibrer son énergie vitale
avec la médecine
traditionnelle chinoise
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Le manque de vitalité, selon la M.T.C. (Médecine Traditionnelle Chinoise), renvoie à un déséquilibre de l’énergie vitale appelée « Qi ». Si, selon cette thérapeutique, la prévention est le meilleur des remèdes, des solutions efficaces existent néanmoins qui se réfèrent à différentes techniques comme l’acupuncture, la pharmacopée, le massage ou le Qi gong.
Pour la tradition chinoise, le Qi est manifesté en toute chose en se subdivisant en une énergie passive, le Yin, et en une énergie active, le Yang. L’être vivant est de fait le produit de la rencontre du Yin en lien avec la terre (alimentation) et du Yang en lien avec le ciel (respiration). Rétablir un Qi harmonieux consiste, au travers de l’interaction des cinq symboles ou éléments que sont le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau, à faire en sorte que ces deux énergies circulent librement.
Des principes préventifs
L’alimentation Yin représente l’un des deux pôles fondamentaux de la production d’énergie. Aussi, outre le choix d’une nourriture saine, la M.T.C. accorde une importance particulière à la manière de se nourrir. Avant de consommer certains remèdes tonifiants, lutter contre la fatigue consiste tout d’abord – pour la médecine chinoise – à optimiser les conditions d’assimilation/digestion. Dans l’ouvrage « La Diététique du Tao », publié chez Guy Trédaniel Éditeur, Philippe Sionneau et Richard Zagorski énoncent 9 principes du savoir manger : modération, mastication, conscience de la faim, régularité, concentration, humeur, massage de l’abdomen, marche après le repas, et surtout plaisir. La diététique chinoise a ainsi pour objectif une saine réconciliation avec la nourriture et ne se conçoit aucunement en terme de privation ou de frustration. Quant à la stimulation de l’énergie Yang manifestée par la respiration, elle consiste traditionnellement en la pratique du Qi Gong, une gymnastique douce prenant en compte le souffle et les mouvements. D’une manière plus large, il est également possible de pratiquer une activité sportive, du yoga, ou simplement de se promener régulièrement au grand air.
Des techniques subtiles
Préventive et curative, l’acupuncture est une discipline particulièrement indiquée en cas d’asthénie. Par la stimulation de points précis situés sur le parcours des milliers de méridiens, à l’aide d’aiguilles pour l’acupuncture ou par pression des doigts (acupressure), les blocages psychosomatiques se dénouent, procurant une sensation agréable de détente, suivie d’un regain de vitalité. Issues de l’acupuncture, les techniques de réflexologie, faciale ou plantaire, agissent à l'identique. Il s’agit de massages spécifiques prenant en compte les méridiens d’acupuncture. Quant à la phytothérapie, elle fait aussi partie de l’arsenal thérapeutique naturel de la M.T.C. La plante la plus connue en occident – à juste titre – pour son efficacité, en cas de fatigue, est le ginseng : les spécialistes conseillent d’en consommer de 5 à 10 g par jour après l’avoir fait décocter à feu très doux pendant une heure et de ne pas dépasser deux semaines de cure. En outre, la pharmacopée M.T.C. consiste en une association de produits spécifiques selon le diagnostic posé. Consulter un professionnel est ici indispensable puisque les prescriptions de ces remèdes sont élaborées en fonction d’un type précis de fatigue et toujours après un bilan général de santé.
Bien respirer, l’atout santé
En médecine chinoise, apprendre à respirer fait partie intégrante du traitement préventif et curatif des maladies. Dans son ouvrage « Respire », publié aux Éditions Médicis, l’ostéopathe Roger Fiammetti fait une large place aux techniques respiratoires telles qu’elles sont pratiquées dans le Qi Gong (littéralement travail sur le souffle). On retrouve l’objectif santé de la pratique respiratoire dans le yoga. Les exercices de pranayama (maîtrise du souffle) insistent particulièrement sur l’importance de cette fonction vitale sur la santé du corps et de l’esprit et, notamment, grâce à une respiration complète. Il est vrai qu’allonger son souffle, c’est aussi allonger sa vie…
Paul Nozzi
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