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Le développement personnel
dans Signes & sens
Se réjouir du bonheur d’autrui
et réussir !
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C’est une évidence : les secrets d’une vie réussie passent par la satisfaction d’avoir le sentiment d’être utile à une communauté... À l’identique, gagner la confiance de notre partenaire, c’est faire en sorte que celui-ci sente qu’il n’est en aucun cas utilisé. Bien au contraire !
À l’image des parents qui se réjouissent de la joie de leur enfant, une relation de qualité prend en compte le bonheur d’autrui. Pas question ici de fausse condescendance, sorte de mauvaise séduction et autre stratégie conduisant in fine à l’échec.
La vraie différence
Matthieu Ricard, interprète français du Dalaï Lama et scientifique, dans son « Plaidoyer pour le bonheur » paru chez Nil éditions, écrit que des recherches ayant porté sur plusieurs centaines d’étudiants ont mis en évidence une corrélation indéniable entre l’altruisme et le bonheur. Elles ont montré, dit-il encore, que les personnes qui se déclarent les plus heureuses sont aussi les plus altruistes… Toutefois, intégrer notre propre plaisir à celui de l’aimé(e) constitue une réelle difficulté. L’authenticité altruiste demande une certaine dose d’équilibre et de travail sur soi. Mais le joli résultat, c’est de découvrir la capacité à être heureux de la satisfaction alentour. Les religions n’enseignent rien d’autre, en dehors d’une certaine religiosité souvent encline, par prosélytisme interposé, à vouloir imposer ses propres paramètres de joie. J’ai horreur du foot, confie Céline. Pourtant, je m’applique à ne pas ternir l’enthousiasme que mon mari exprime lorsqu’il projette d’aller assister à un match important de son équipe fétiche. Je sais que ces manifestations représentent pour lui l’occasion d’un ressourcement nécessaire. Aussi, même si je me sens parfois un peu exclue, je sais que le fait de ne pas le polluer avec ma différence de point de vue fait partie de la solidité de notre couple qui en ressort finalement gagnant. Je sens aussi que mon mari n’en est pas dupe. Et il me le rend bien…
La clé de la réussite
« Je suis heureux pour vous » : cette petite phrase peut paraître anodine. Pourtant, elle cache des trésors de plénitude. Lorsqu’on l’entend d’un tiers ou lorsqu’on la prononce à l’attention de quelqu’un, l’intonation ne triche pas. Si elle vient du cœur, si elle est authentique, cette seule petite attention qui ne coûte rien, engendre – justement par sa gratuité – la plus grande des richesses. Sentir que quelqu’un participe à notre bonheur le décuple. Exprimer sincèrement à un interlocuteur que son bien-être ne nous est pas indifférent est toujours une source de gratification. La parole participe du miracle. En outre, les plus belles réussites professionnelles sont mues par l’intérêt que l’on porte à autrui. Ainsi, nous retournons chez notre boulanger, notre médecin, voire notre psy, en fonction de la façon dont nous avons été accueillis la première fois. À l’inverse, nous n’avons pas envie de fréquenter quelqu’un chez qui nous sentons que l’appât du gain est démoniaque. La passion a toujours pour origine une attitude généreuse. Curieusement, un professionnel qui réussit ne met pas l’argent en priorité. Cependant, la loi de la réciprocité fait que le « bouche à oreille » amène un juste retour. Un bon commerçant pense avant tout à la satisfaction de son client. La réussite financière vient toujours de surcroît. Authenticité, générosité, altruisme sont véritablement les moteurs de la réalisation.
Elsa Brunel
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