Certainement comme des êtres ambivalents ! L’Homme « aime » en effet les animaux, y compris dans son assiette ! Certes cela dépend de sa culture et de ses besoins, plus affectifs aujourd’hui que professionnels… N’étant pas dotés de la parole, l’animal ne peut qu’observer le comportement de ce bipède supérieur au service duquel il est soumis par nature. Entre l’amour et la haineEn Occident, les Hommes ont représenté le bien par une colombe et le mal par un serpent. En Orient, au contraire, le serpent est vénéré. Le yoga personnifie ainsi l’énergie primordiale lovée au bas de la colonne vertébrale et appelée à se redresser pour atteindre l’illumination. Drôle d’animal parlant, cet être humain qui aime ou qui hait selon l’environnement auquel il appartient ! Des liens de cousinageLe psychologue des profondeurs Carl Gustav Jung écrit dans « L’homme et ses symboles » que l’acceptation de l’âme animale est la condition de l’unification de l’individu et de la plénitude de son épanouissement. Ainsi l’animal acquiert-il ses lettres de noblesse, grâce au lien de cousinage que lui accorde une certaine sagesse humaine. D’ailleurs, la plus récente théorie scientifique n’affirmait-elle pas que celui-ci descend du singe, même si un chaînon reste toujours manquant ? Et cet ancêtre n’aurait-il pas lui-même des aïeux communs parmi la gente aquatique ? Bref, à défaut d’être son alter ego, ce qu’on ne peut raisonnablement penser, l’Homme serait-il en train – pour le plus grand bien de ceux qu’il appelle ses amis les bêtes – de revoir sa copie ? Nos amis les Hommes !Après le relatif échec d’une civilisation où la technologie devait apporter le bonheur, certaines philosophies, ainsi que la mouvance bio, s’accordent aujourd’hui à véhiculer un retour à plus d’humilité. Aussi, depuis quelques décennies, le monde animal n’est plus considéré comme si bête que ça ! Témoins les nombreux témoignages qui disent les bénéfices qu’il y a à respecter les animaux. Si ceux-ci ne parlent pas, ils sont capables de comprendre certaines choses. Le merveilleux film tourné en 1998, et issu du roman « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », démontre admirablement les effets salvateurs d’une telle communication. De quoi ne pas désespérer et imaginer – pourquoi pas ? – nos compagnons de tous poils, parlant de nous, affirmer : Nos amis les Hommes !
Franck Ballard |
Mentions légales Signesetsens.com ©