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L'avis du psy de Signes & sens Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge.
« Je n’ai pas l’esprit "harem" »
J’ai 29 ans et, après un mariage raté, je vis depuis deux ans un grand amour avec un Égyptien. Je sens cependant, dans ses propos, que sa culture le rattrape et qu’il peut être infidèle. Je n’ai pas l’esprit « harem ». Dois-je le quitter ? Flore V. – 78128 Taçoignières
La réponse du psychanalyste Si l’on considère les statistiques américaines, la durée moyenne de la passion amoureuse est de trois ans et demi ! Symboliquement donc, ne le quittez pas… encore… D’autant que selon ces mêmes statistiques, la quasi-responsabilité des ruptures de couple est inhérente aux femmes ! Il semblerait que la gent féminine, passée la quatrième année du plus jeune enfant, développerait une propension à se séparer du partenaire et ce, depuis la nuit des temps… Pourquoi ? Tout simplement, à l’origine, pour que, grâce à un compagnon plus viril, la fratrie s’agrandisse… Les femmes auraient donc, cachée en elles, cette trace mnésique qui pourrait être la source d’une apparente instabilité affective comportementale, qu’elles aient une progéniture ou pas. Votre lettre ne fait d’ailleurs aucune allusion au domaine de la maternité. Quoi qu’il en soit, votre inquiétude, légitime ou pas, présente l’inconvénient de perturber votre relation de couple. Dans l’approche de votre problématique, ce qu’il faut essayer de dégager, c’est la façon dont vous abordez le sujet de vos préoccupations avec votre ami. Effectivement et sans vous en rendre compte, vos paroles, véhiculées par une certaine dose d’angoisse, peuvent avoir valeur d’induction, d’autant que les Écritures le disent : « Ce que je redoute m’arrive ». Vos propos, très inconsciemment, peuvent révéler une forme d’exclusion sur fond de complexe ; autrement dit, comment réagit votre entourage face à votre couple ? Comme tout miroir, cette réflexion pourra vous révéler où vous en êtes de l’approche de la différence (quelle qu’elle soit d’ailleurs) et si vous l’acceptez réellement. Ainsi, n’êtes-vous pas plutôt gênée par de pseudo-valeurs morales étriquées qui oublient que l’amour n’est pas l’affaire des autres ? Seule la tolérance amène à y voir clair et même s’il n’est pas aisé de s’ouvrir à des cultures différentes, ce qu’il faut quitter ce sont les préjugés, sinon vous découvrirez un jour, à vos dépens, que vous vous êtes trompée…
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