L'avis du psy de Signes & sens Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge. « Je souffre d’un complexe d’infériorité »
J'ai 32 ans, un BTS de tourisme et je n'arrive pas à décrocher un emploi dans ma branche. J'en suis réduite à faire des heures de ménage pour survivre. J'en conclus que je souffre d'un complexe d'infériorité car je perds tous mes moyens lors des entretiens d'embauche. Que puis-je faire pour enfin travailler dans le secteur professionnel que j'aime ? Léa R., 84100 Orange
La réponse du psychanalyste Votre analyse mettant en cause un complexe d’infériorité, responsable de votre échec à évoluer dans le registre du tourisme, est assez objective. Il est certain que dès lors que perdez vos moyens devant un possible supérieur hiérarchique, toute interprétation ne peut aller que dans ce sens. En revanche, ne vous réfugiez pas derrière cette résistance symptomatique qui ne ferait qu’aggraver votre problème car il ne s’agit tout de même pas d’une fatalité ! Votre sentiment d’infériorité est constitué essentiellement d’un point de fixation précis : votre limite pathologique particulièrement restrictive de ce que vous pouvez assumer, aussi bien dans tout échange verbal qu’une fois sur le terrain. Cette mauvaise appréciation de vous-même est à resituer raisonnablement dans les premières années de votre existence avec, notamment, la façon dont vous avez envisagé votre mère : aviez-vous l’impression qu’elle se sentait démunie face à la vie, la ressentiez-vous timorée ou dépressive ? En outre, si vous êtes issue d’un milieu familial modeste dans lequel les vacances étaient quasiment inexistantes, vous pouvez avoir un interdit qui fasse obstacle, le tourisme appartenant d’évidence aux loisirs : votre inconscient, ainsi en confusion et « coupable », peut tout à fait imaginer que voyager n’est pas travailler… Essayez de mettre en place ce type d’autoanalyse qui donne souvent d’excellents résultats en terme de déblocage d’une situation bien verrouillée. Si malgré ces conseils basiques, vous continuez à éprouver une dévalorisation lors d’un entretien d’embauche, pensez à mettre en avant deux axes à ce moment-là : votre enthousiasme à pratiquer votre métier et la joie de permettre à des touristes de se cultiver et de se détendre. Vous pouvez d’ailleurs tout de suite commencer à y réfléchir, ce qui constitue déjà en soi le meilleur moyen d’attirer un emploi que vous saurez apprécier. Bonne route, chère Léa, et comme l’affirmait avec force Françoise Dolto, « le seul péché est de ne pas se risquer pour vivre son désir »… |
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