L'avis du psy de Signes & sens Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge. « Je suis incapable de m’occuper de moi »
J’ai 45 ans et je suis incapable de m’occuper de moi. Il faut toujours que je pense à mon mari et à mes enfants (21 et 18 ans) en priorité. Le comble, c’est que mon entourage me reproche de me mêler de ce qui ne me regarde pas ! Au niveau des amis, c’est pareil. Du coup, ils me sollicitent quand ils en ont besoin mais m’oublient ensuite ! Je sais que c’est à moi de changer, d’autant qu’actuellement, je me sens dépressive. Comment faire ? Linda S. – 34300 Agde
La réponse du psychanalyste Vous avez déjà effectué un sacré chemin, Linda, dans la mesure où vous avez saisi les inconvénients d’une mésestime de soi et que c’est à vous d’effectuer une transformation profonde. Il faut cependant essayer de comprendre pourquoi vous avez des difficultés à accorder une importance à votre existence. Votre courrier laisse envisager, selon une logique bien connue des psys, que passant l’essentiel de votre temps à vous occuper des autres (famille et maison), il n’en reste plus pour vous ! Ceci dit, on ne dilapide pas les heures par hasard… La psychanalyse associe l’angoisse du temps à la névrose d’abandon (un grand classique chez l’être humain malheureusement !). Autrement dit, redoutant inconsciemment d’être mal aimée, donc possiblement abandonnée, vous êtes devenue corvéable à merci. Il est normal que votre entourage vous le reproche quand ça l’arrange car, d’une part il se sent étouffé, voire paradoxalement inexistant puisque vous ne le laissez pas franchement s’investir dans les tâches qui lui incombent, et surtout, vous devenez la proie facile quand tout semble aller mal alentour. Je comprends que vous vous sentiez dépressive après des années de ce régime autodestructeur… C’est comme si vos prouesses étaient nulles et non avenues. Vous cherchez à donner le meilleur et êtes déniée dans vos élans affectifs que vous considérez être des preuves d’amour que vous dispensez très généreusement. Vous êtes épuisée ? On le serait à moins. Effectivement, vous ne pouvez pas continuer sur ce mode. Autorisez-vous dès aujourd’hui à vous faire du bien. Je sais que la question du « comment » doit vous brûler les lèvres. Pourtant, rien de plus simple… |
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