L'avis du psy de Signes & sens
Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge.
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Chantal Calatayud, psychanalyste,
didacticienne analytique, auteur,
répond à votre courrier…
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« Je fais comment
quand il perd ses affaires
de sport ? »
Quelle mère n'a jamais craqué en constatant que le sac de sport contient une
seule chaussette de foot, un maillot trop grand ou trop petit avec – en prime – de
temps en temps la disparition des chaussures à crampons ? Et quand elle interroge
son Zidane en herbe sur un ton de remontrance, la réponse est désarmante : « C'est la faute de l'entraîneur qui avait une réunion après l'entraînement et qui
nous a fait nous dépêcher » ! Dans un premier élan, rassurée par « l'innocence » du petit malin, la mère a une envie frénétique d'aller dire deux mots à l'entraîneur accusé. Mais, très vite, elle réalise que l'explication qui vient de lui être donnée est plus que fallacieuse…
> Analyser la situation
1) Observer
> Entre 6 et 12 ans, l'observation du jeune sportif diffère. À 6 ans, effectivement, il a été très sollicité en général par la famille – influencé même parfois – quant au choix du sport dont il démarre l'apprentissage.
La discipline « choisie » fait quasiment partie
de l'éducation classique de l'enfant à laquelle il lui
est donc difficile de s'opposer, autorité parentale
oblige ! En revanche, à 10-12 ans le pré-adolescent
peut faire passer comme message que le sport n'est décidément pas son « truc ». Il doit être entendu par
les adultes qui l'ont en charge. Car, si le sport est
une excellente chose en soi, une activité sportive
pratiquée sous la contrainte implicite des parents
peut entraîner bien des inconvénients. Ne serait-ce
que des blessures corporelles bénignes au départ de
la pratique, blessures qui peuvent compulser, puis
carrément s'aggraver au fil des années. Autrement
formulé, si l'enfant se blesse régulièrement en pratiquant le sport élu, la vigilance des géniteurs est de
mise !
2) Dédramatiser
> L'enfant, après avoir été écouté, peut tout à fait
affirmer qu'il a envie de continuer la pratique de son
sport. Il est sincère, l'adulte le sent et le sait. Une bonne communication s'impose alors dans le sens
d'un amoindrissement du niveau de performance tant
attendu : rater un match n'a rien de dramatique en
soi !
3) Participer
> Il est toujours possible de rappeler à l'héritier motivé certaines défaillances connues de sportifs
célèbres en action, qui gardent toutefois l'art de construire sur ce qu'ils ne considèrent pas fatalement
comme des échecs. Et, à la façon du coaching sportif
américain qui, heureusement, commence à se faire
entendre en France, plutôt que de perdre son temps à améliorer les points faibles, il faut conseiller à l'enfant
de travailler davantage encore ses points forts ! Les excellents résultats ne se feront pas attendre et le sac de sport contiendra à nouveau ses affaires d'entraînement soigneusement rangées…
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