Le rythme trépidant des villes, la pollution
et l’agro-alimentaire à la dérive
stressent nos organismes et nous
font perdre notre énergie. Pour un
retour aux sources, l’argile n’est pas
une solution comme les autres. C’est
un support de bien-être universel, une
terre d’équilibre et de vitalité.
L’argile protège notre corps, tout en
respectant la nature.
Pendant des siècles, de nombreuses civilisations
ont profité des qualités de protection et
de revitalisation de cette terre pas comme les
autres. Égyptiens, Grecs, Romains, Indiens,
Chinois…, tous ont bénéficié de ses bienfaits. Nos
jardins, nos vignes, nos champs, nos forêts lui doivent
eux aussi leur épanouissement car l’argile « nourrit » les végétaux. Les minuscules particules
constituant cette terre sont capables d’absorber, en
période d’abondance, l’eau, les éléments minéraux
et certaines molécules organiques extraites de la
pluie, des irrigations, des engrais et des fumures. En
cas de sécheresse, les argiles restituent à la plante ce
qu’elles ont mis en réserve. Les minéraux argileux
sont si petits qu’ils sont invisibles à l’oeil nu et difficiles à distinguer même au microscope. Les argiles
sont donc les roches qui ont résisté le plus longtemps à la compréhension de l’Homme. Les secrets
de ces matériaux utilisés depuis des millénaires se
sont révélés récemment grâce aux techniques de la
minéralogie.
Le cycle argileux
Les minéraux argileux se présentent généralement
sous forme de feuilles. D’où leur nom de
phyllites (du grec
phullon : «feuille»). L’écorce terrestre est
composée de diverses roches. Quand elles sont
mises au jour et soumises aux intempéries, elles
s’altèrent : c’est la naissance des argiles. Ces argiles
sont ensuite transportées par les fleuves dans les
bassins sédimentaires et dans les mers où elles se
déposent. Enfouies dans les grands fonds, elles
recristallisent en minéraux de profondeur : c’est la
fin du cycle. Les argiles représentent l’état superficiel
des minéraux de l’écorce terrestre.
Une terre gorgée d’actifs qui nous embellissent.
Mais l’argile, c’est aussi une précieuse alliée au quotidien. Ses emplois sont multiples
: masque de beauté, eau d’argile,
cataplasmes, bain… À
chaque changement de saison, elle
permet à l’organisme de s’adapter.
Une utilisation en traitement et
soin de beauté permet de lutter
contre les effets du vieillissement.
Sur la chevelure, elle stimule le
bulbe pileux. Un masque à l’argile, à préparer soi-même, resserre
les pores, lisse l’épiderme et permet
d’obtenir un teint frais. Le
zinc, le sélénium et le cuivre, principaux
actifs naturels de l’argile
verte, préservent la peau tout en
stimulant les cellules. Pour préserver
les propriétés de cet élément si
singulier, mieux vaut utiliser des
récipients en verre ou en terre et
des ustensiles en bois. Le résultat
sera encore plus satisfaisant si on
ajoute quelques gouttes d’huile
d’olive et une cuillère à café de
poudre d’urucum (plante
d’Amazonie utilisée pour lutter
contre les radicaux libres).
En complément alimentaire (en
cure de trois semaines, à renouveler), l’argile aide à
éliminer les toxines et affine la silhouette. Prise le
matin à jeun dans un demi-verre d’eau avec une
cuillère d’urucum, elle lutte contre les méfaits du
temps. On peut également délayer une poignée d’argile
dans l’eau du bain, ce qui suffit pour profiter de
ses vertus revitalisantes et adoucissantes. Autres
avantages : en applications locales (jambes lourdes,
articulations douloureuses), elle favorise la circulation
sanguine et rééquilibre l’organisme. L’argile est
réellement une « terre-remède » : totalement naturelle,
elle nous aide à mieux vivre au quotidien.
Lucille Armand