La clé du régime paléolithique consiste essentiellement à contrôler le sucre sanguin et maîtriser l’insuline...
En réduisant la part des glucides dans votre alimentation (et en privilégiant les glucides à IG bas), en mangeant plus de protéines (issues de viandes maigres) et en rééquilibrant vos apports en acides gras, vous allez éliminer tous ces kilos qui vous embarrassent et en priorité des kilos de graisses. Le rapport glucides/protéines est un paramètre capital pour la perte de poids et c’est là que réside une grande partie de l’efficacité du régime préhistorique. Des chercheurs américains ont montré qu’en modifiant le rapport glucides/protéines de l’alimentation, on maigrit en mobilisant préférentiellement les réserves de graisse tandis que la masse musculaire est préservée. Dans une étude, 24 femmes en surpoids ont ainsi été soumises à un régime de 1 700 calories (kcal) par jour. La moitié d’entre elles a suivi un régime riche en glucides. Les calories étaient apportées pour 55 % par des sucres (pain, riz, pâtes, céréales), 15 % par des protéines (environ 68 grammes par jour) et 30 % par des graisses, conformément aux recommandations nutritionnelles actuelles. L’autre groupe recevait une alimentation proche du régime paléolithique avec 40 % de sucres, 30 % de protéines (125 grammes par jour) et toujours 30 % de graisses. Au bout de 10 semaines, la perte de poids moyenne était sensiblement la même dans les deux groupes (environ 7 kilos). Cependant, les femmes soumises au régime riche en protéines avaient perdu près de 6 kilos de graisses et seulement 700 grammes de muscle, alors que les femmes qui avaient suivi un régime riche en glucides étaient allégées d’environ 5 kilos de graisses mais aussi de près d’1,5 kilo de muscle !
L’insuline sous contrôle
Le régime paléolithique repose sur des repas riches en fibres d’origine végétale, en protéines, et pauvres en sucres qui permettent de normaliser le taux de glucose sanguin et évitent des réponses insuliniques accrues. Le taux d’insuline circulante reste ainsi modéré. En résumé, si vous privilégiez les glucides à IG bas, si vous mangez davantage de protéines (issues de viandes maigres) et si vous rééquilibrez votre alimentation en acides gras essentiels, vous améliorez tout le métabolisme lié à l’insuline. Non seulement vous stockez moins de graisses mais vous brûlez plus de calories et vous avez moins faim. Avec le régime paléolithique, vous allez progressivement perdre des kilos jusqu’à retrouver votre poids normal et surtout vous allez le conserver ! Et plus vous avez de kilos en trop, plus les résultats seront spectaculaires rapidement.
Ne vous imposez pas d’interdits !
Des régimes trop restrictifs peuvent immédiatement rebuter les gens avant même qu’ils ne s’y soient lancés. Il faut garder en tête que ce qui est fait de façon occasionnelle n’aura qu’un faible impact sur la santé. Ce qui est important, c’est ce que l’on fait de façon régulière. Du camembert de temps en temps n’aura pas d’effet négatif sur la santé à partir du moment où vous respecterez le régime (beaucoup de fruits frais, de légumes, de poissons et de viandes maigres) pour l’équilibre de la semaine.
Docteur Nancy Cattan*
*Pour en savoir plus, lire :
« La nouvelle minceur,
comment maigrir avec le régime paléolithique »,
Éditions Alpen.
Qui doit maigrir ?
Pour le savoir, rien de plus simple. Les scientifiques ont mis au point une formule magique, basée sur le poids et la taille. L’IMC ou indice de masse corporelle s’obtient en divisant votre poids (en kilos) par votre taille (en mètres) au carré.
Ainsi une personne qui pèse 70 kg et mesure 1,60 m a un IMC de : IMC = 70 / (1,60 x 1,60) = 27,3 kg/m2.
Vous avez fait le calcul ? À présent, laissez-vous guider.
• Votre IMC est inférieur à 18,5 : vous êtes trop mince. Il vous faut essayer de gagner quelques kilos.
• Votre IMC est compris entre 18,5 et 24,9 : ne bougez pas, vous êtes « comme il faut » !
• Votre IMC est compris entre 25 et 29,9 : vous êtes un peu enrobé(e). Votre silhouette gagnerait à être allégée de quelques kilos superflus.
• Votre IMC est compris entre 30 et 34,9 : les clignotants de l’obésité sont allumés. Il n’est plus possible de tergiverser, vous devez perdre du poids…
• Au-delà de 35, vous souffrez d’une obésité sévère et à partir de 40, on parle d’obésité morbide (maladive). Dans ces cas, une prise en charge médicale s’impose. Cette définition ne dépend ni du sexe ni de l’âge, toutefois elle ne s’applique qu’aux adultes en bonne santé, ayant une taille « normale » (ni trop grande, ni trop petite), ne faisant pas de sport de haut niveau.
