Rides :
camoufler ou retarder ?

De tout temps, les femmes ont utilisé les fards pour apparaître plus jeunes. Mais la science permet aujourd’hui de prévenir les rides. Déjà dans l’Antiquité, les Égyptiennes savaient utiliser les lois optiques de la réflexion de la lumière pour fabriquer des fards et préserver l’éternelle beauté de leur visage.

On guette la suite au quotidien jusqu’au moment difficile de la découverte de la première ride. Celle-ci est déplaisante au point de vouloir la dissimuler, la camoufler… Heureusement, les progrès de la science permettent aujourd’hui de retarder son apparition, de la faire régresser lorsqu’elle nous a échappé, voire même de la faire disparaître !

Avec le temps…

La ride est le signe du temps, image réelle de ce vieillissement cutané inéluctable, étroitement liée aux mécanismes généraux de la sénescence. Comme tous les organes, la peau vieillit et avec les années, elle subit de nombreuses modifications.Elle devient plus fine. L’épaisseur de l’épiderme diminue car les kératinocytes sont devenus plus petits et moins nombreux. Elle perd son élasticité. Les fibroblastes du derme se multiplient moins vite. La peau fabrique moins de fibres d’élastine et de collagène et leur qualité est altérée. La peau se rigidifie parce que le collagène « cuit » lentement lorsqu’il est mis en contact avec le sucre sanguin. Elle change de coloration. La circulation sanguine est ralentie. Moins bien nourrie, la peau perd sa coloration rosée. Elle est plus sèche. Le derme s’assèche. Les glycosaminoglycanes sont des molécules fabriquées par les cellules du derme qui ont une capacité extraordinaire à lier l’eau, jusqu’à 1000 fois leur propre volume. En vieillissant, ces molécules se font rares : l’éponge perd ses capacités d’absorption. Parallèlement, parce qu’elle est plus sèche, moins riche en graisses, la peau ne parvient plus à retenir l’eau correctement. Une peau plus sèche, un sang qui circule moins bien, moins de collagène et d’élastine et voilà une ridule qui se dessine au coin des yeux ou des lèvres. Plus le temps passe, plus cette ridule se creuse et devient profonde.

La ménopause

La ménopause entraîne une accélération des phénomènes de vieillissement, « un coup de vieux ». En temps normal, les hormones femelles – les oestrogènes – stimulent la multiplication des kératinocytes, augmentent la production de collagène et la teneur en eau de la peau. À la ménopause, avec la baisse de ces hormones féminines, la peau s’amincit. Ainsi, après la ménopause, on perd chaque année 2 % de notre collagène. Heureusement, un substitutif hormonal, mais aussi les phytohormones extraites du soja, peuvent prévenir, voire corriger ces désagréments.

Une belle peau est une peau bien hydratée !

Vieillissement et hydratation sont étroitement liés : pour empêcher une peau de vieillir, il faut l’hydrater. Et une peau vieillissante bien hydratée voit ses cellules se renouveler plus vite. La peau est bien hydratée lorsqu’elle retient l’eau d’une part, et qu’elle n’en perd pas trop d’autre part. Les crèmes hydratantes doivent remplir ce double rôle et contenir :
> Des actifs qui renforcent la barrière (céramides) ;
> Des molécules qui fixent l’eau (acide hyaluronique) associées à des agents semi-occlusifs (vaseline, cire d’abeille, huiles végétales : amande douce, noisette, karité, onagre, sésame, jojoba…).
On trouve souvent dans les crèmes hydratantes des macromolécules, comme le collagène et l’élastine. Elles ne peuvent pas remplacer les molécules détruites car elles sont trop grosses et ne pénètrent pas à la barrière cutanée mais elles ont des propriétés hydratantes très intéressantes de réservoir d’eau en surface. Selon une étude clinique, les crèmes aux isoflores de soja, des composés végétaux qui miment certaines hormones (appelés encore phytoestrogènes), augmentent le collagène de la peau, diminuent l’inflammation et la pigmentation dues au soleil et ont un fort pouvoir antioxydant. En quatre semaines, le volume et la profondeur des rides diminuent de 20 % en moyenne chez la moitié des femmes. L’hydratation augmente de 12 %, ce qui se traduit par une plus grande souplesse.