Les huiles essentielles sont à la mode. La plupart
des grandes marques de cosmétique les utilisent
et font leur publicité sur leurs actions bénéfiques,
sur le plan cutané ou sur le plan nerveux,
par exemple. L’aromathérapie reconquiert
chaque jour ses lettres de noblesse en devenant une thérapeutique incontestable : les revues de
médecines naturelles, les rayons des pharmacies
et des boutiques de produits naturels s’ouvrent
de plus en plus à tous ces petits flacons,
encore mystérieux, pour la plupart d’entre nous.
Pour lever un peu de ce mystère, il suffit de
mieux connaître les huiles essentielles : comment
les obtient-on, à partir de quelles plantes
et quelles sont les précautions d’usage ? Les huiles
essentielles s’obtiennent par la distillation de
plantes aromatiques. Ces plantes ont la particularité
de produire naturellement des molécules aromatiques,
grâce à la photosynthèse, pour communiquer
entre elles et se protéger des agressions extérieures,
comme en secrétant des phyto-phéronomes. Ce processus
ressemble beaucoup à ce qui se passe dans le
corps humain avec le système hormonal et endocrinien.
Vous avez dit subtil ?
C’est ce niveau subtil d’action qui peut nous permettre
de comprendre pourquoi la diffusion de certaines
huiles essentielles peut être aussi apaisante,
calmante ou au contraire tonifiante. Les molécules
aromatiques, par l’intermédiaire de notre système
olfactif, agissent avec une rapidité étonnante au
niveau de notre cerveau limbique, siège de la gestion émotionnelle et réactive de l’être humain. C’est également ce niveau d’action qui permet de comprendre
la pénétration très rapide des huiles essentielles
lors d’une application cutanée (au bout de 30
secondes environ, elles se retrouvent dans le sang)
et leur particulière efficacité.
Une médecine naturelle
Cependant, cette efficacité signifie que les huiles
essentielles ne sont pas anodines et que l’on ne peut
pas en improviser l’usage. Le principe de la distillation,
qui tire la quintessence de la plante, impose
que celle-ci soit naturelle, non cultivée avec des
engrais chimiques ou des pesticides. Il est par
conséquent conseillé d’utiliser des huiles essentielles
respectant 4 critères fondamentaux : elles doivent être 100 % naturelles, 100 % pures, intégrales
et «chémotypées» (type chimique bio défini). De
plus, certaines huiles essentielles pouvant être abortives,
photosensibilisantes, dermocaustiques, etc., il
est préférable de se référer à des praticiens compétents
ou à des ouvrages clairs et précis sur le sujet.
Il existe également des formations à la portée de
tous, initiant à la connaissance et à l’usage des huiles
essentielles. Elles deviennent alors nos meilleures
alliées pour être en forme. En diffusion
atmosphérique, certaines nous aident à nous endormir
(lavande vraie), d’autres à nous détendre (orange
douce). En application cutanée (tester une éventuelle
allergie en appliquant une goutte au pli du
coude), elles nous aident à cicatriser (lavande aspic,
tea tree) ou à calmer une douleur articulaire (gaulthérie).
En prise buccale sur un petit morceau de
sucre (une à deux gouttes maximum), elles nous
aident à digérer (basilic) ou nous redonnent un coup
de « peps » (menthe poivrée). Alors soyez belle et
zen avec les huiles essentielles. Elles vont vous
aider au quotidien, tant sur le plan physique que sur
le plan psychologique.
Michel Odoul