Avant d'aborder esthétiquement le sujet du poids, il faut considérer que s'arrondir physiquement est la résultante de conflits inconscients. La psychologie les nomme " Mécanismes de défense ", expression ô combien parlante...
Effectivement, si le psychisme se sent débordé par des émotions, l'angoisse se transforme en stress qui, à son tour, se convertit en kilos... Le cycle infernal, dans lequel l'anxiété règne en maîtresse absolue, ne s'arrête plus, au point que la surcharge pondérale devient une persécution quotidienne. La raison repose sur le fait que grand nombre d'êtres humains en souffrance compensent leur désarroi, c'est-à-dire la sensation de vide, par des apports inutiles de nourriture. Il est à noter, qui plus est, que dans ce cas les élans spontanés rajoutent souvent des produits très sucrés. Au regard de ces mauvais réflexes, il est aisé de saisir que prendre, ou reprendre, confiance en soi est primordial quand il y a désir d'allégement, au sens propre comme au sens figuré.
S'aimer lorsque la balance fait monter sempiternellement l'aiguille relève certes d'un défi mais il constitue un enjeu en terme de santé dont il convient de s'occuper sérieusement. L'attitude élémentaire demande d'imaginer le confort de vie qui apparaîtra avec l'amincissement. Il ne faut pas hésiter à répéter cette visualisation positive au sein d'une même journée. Comme vous pourrez le constater, c'est une première clé essentielle : découvrir votre silhouette idéale dans votre miroir imaginaire. Considérez qu'en procédant ainsi vous avez posé les fondations de votre victoire sur vous-même. Vous constaterez rapidement que vous allez vous inscrire dans un esprit de changement salvateur et évolutif. Vous quitterez peu à peu un état régressif qui utilise une mémoire très infantile où rondeurs signifiaient béatitude et amour de la mère. Encore une fois, n'étant jamais si bien servi que par soi-même, " nourrir " intelligemment notre narcissisme, et le faire " grossir ", aboutit à la disparition des capitons disgracieux. Un superbe challenge et de... poids !
La deuxième clé s'étaye sur l'adaptation temporaire à la stagnation des kilos dans la mesure où si les premières semaines sont encourageantes, intervient toujours ce moment décevant où il nous semble que le pèse-personne a décidé de faire de la résistance ! Pas de panique. Acceptez cette étape comme un passage nécessaire : votre organisme a beaucoup travaillé, il se met en vacances, accordez-les lui. Si vous agissez ainsi, sans amertume et sans colère, la machine corporelle se remettra en route. Certains pourraient réagir en précisant que c'est à partir de là qu'ils ont repris tous leurs kilos envolés, voire davantage. Eh bien, s'ils sont honnêtes avec eux-mêmes, ils analyseront aussi qu'ils se sont remis à manger plus que de raison par déception. J'insiste : ce blocage est provisoire et son acceptation doit faire partie du programme.
La troisième clé est en lien étroit avec la compréhension que la nourriture en excès et mal équilibrée est une mauvaise amie, rapidement infidèle. Pour acquérir cette certitude, repensez au temps qu'il vous faut pour liquider une tablette de chocolat ou un paquet de biscuits... Sans oublier la culpabilité qui arrive dès la dernière bouchée avalée... Immédiatement, vous réaliserez que cette dépendance est infernale et qu'il faut vous en débarrasser au plus vite, comme lorsque vous refusez définitivement de voir quelqu'un qui vous a trahi(e).
En procédant de la sorte, les clés des bons choix alimentaires se présenteront à vous. Vous vous surprendrez à respecter la nourriture en la dégustant calmement. Les mets que vous mettrez dans votre assiette seront automatiquement sains. Vous sentirez une belle énergie circuler à nouveau dans votre corps qui vous rendra cet atout sous forme de tonus. Ce sont alors des tonnes de bien-être que vous allez accumuler et cette autorevalorisation continuera, jour après jour, à vous prouver qu'il n'y a rien à combler dans la vie : elle met tout à notre disposition sans que nous ayons besoin de faire des réserves. Alors, c'est décidé ? Ne vous faites plus la guerre, ne stockez plus...
Fanchon Picaud