Le grand gagnant du Prix Eurovision 2014 est... Conchita Wurst ! Consécration méritée par ses talents de chanteur incontestables.
On apprend qu'à l'État civil, cet artiste se nomme Thomas Neuwirth. On apprend qu'il assume son hermaphrodisme et que son apparence mi-femme/mi-homme est son désir. On le respecte d'autant plus dans la mesure où sa différence n'a pas toujours dû être facile à assumer mais qu'il l'a surmontée avec succès. En revanche, est moins compréhensible l'attitude de ses groopies, notamment les jeunes filles, qui arborent une barbe factice... Ceci dit, à Nantes, les garçons sont bien invités à venir en cours le 16 mai en jupe et ce, au nom de l'égalité ! Cette idée bizarre, validée par le rectorat (!), va dans le mauvais sens car, à force de vouloir gommer les différences, on se dirige droit dans le mur en développant une autre forme de racisme.
Voici peut-être venu le moment de se poser et de réfléchir justement au nom de la... différence, comme nous le suggèrent de belles identités tel Angelus Silesius, poète et mystique allemand, qui nous sussure que " Plus se joignent de voix diverses et contraires, plus merveilleux aussi résonne le concert ". James Fredericks, américain et professeur de théologie, assure de son côté que " Pour entretenir des amitiés solides, il ne suffit pas d'apprécier nos ressemblances, il faut aussi célébrer nos différences ". Mais laissons le mot de la fin à Anna Gavalda, professeur de français et romancière, qui, sévèrement et à juste titre, nous rappelle que " ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences "...
Fanchon Picaud