Affection très fréquente, l’acné touche plutôt les jeunes, dont essentiellement les adolescents, d’où le terme d’acné vulgaire juvénile utilisé dans la majorité des cas. Sa formation résulte d’une hypertrophie des glandes sébacées, situées à la base du follicule pileux, responsable de la production de sébum.
Cette hypertrophie est provoquée notamment par les hormones sexuelles masculines, les androgènes, sécrétées en période pubertaire. Il s’ensuit une augmentation de la production de sébum et la formation de deux types de lésions : le microkyste fermé et le comédon (point noir), ouvert à l’extérieur de la peau. La surinfection et l’inflammation localement sont le fait de Corynebacterium acnes, un bacille gram positif.
Une alimentation à modifier
L’impact de l’acné étant conséquent sur le plan psychologique, sa prise en charge s’inscrit dans la durée et comporte plusieurs axes, dont l’alimentation. Les docteurs Daniel Scimeca et Max Tétau, dans « Votre santé par les plantes » paru aux Éditions Alpen, nous guident dans cette démarche :
Évitez les sucreries, le chocolat, les charcuteries et les mets trop gras. Enrichissez vos repas de carottes et de choux rouges râpés, de tomates en salade, d’abricots. 2 à 3 gélules de bière par jour fortifieront votre peau. Mangez des radis, leur soufre est excellent pour la peau. La cigarette est déconseillée, ajoutent-ils
.
Des soins locaux importants
Réduire la séborrhée et faire disparaître comédons et microkystes nécessitent un nettoyage soigneux de la peau, deux fois par jour de préférence, avec un savon doux. Attention, presser les boutons est un facteur d’aggravation de l’acné et source de cicatrices disgracieuses. Il existe heureusement toute une gamme de produits de phytothérapie, disponibles sous la forme de crèmes et de gels, 100 % naturels et efficaces dans ce domaine. La diversité de leurs compositions, pouvant comprendre clou de girofle, aloé véra, poivre long ou tea tree, permet d’obtenir les effets anti-séborréhiques, anti-inflammatoires et antiseptiques recherchés. Certains opteront pour des masques à base de minéraux. Toujours selon les docteurs Scimeca et Tétau,
deux plantes sont particulièrement indiquées : la bardane, très antiseptique, active contre le staphylocoque, et la pensée sauvage, antiseptique et de plus cicatrisante, préparées en décoctions à appliquer en compresses locales. Mais il est également possible d’opter pour des stylos à base d’huiles essentielles bio comme le citron, le bois de rose, la lavande, à appliquer directement sur les lésions.
Des plantes médicinales
Complémentaires des soins locaux, non toxiques pour l’organisme, ces traitements naturels associent à leurs vertus dépuratives et détoxifiantes de l’organisme un effet régulateur des sécrétions de la peau en profondeur. Leur consommation, sans danger pour la santé, peut donc s’effectuer au long cours, sous la forme de gélules ou de tisanes. Ainsi la bardane, la pensée sauvage, la sauge ou les cures de zinc sont-elles source d’embellissement de la peau. Des effets bénéfiques à renforcer par une prise régulière d’antioxydants comme la vitamine C, la vitamine E ou le béta-carotène, toujours recommandés sur ce terrain.
Paule Larue
Les solutions peaux grasses
Chasser points noirs et boutons nécessite des soins quotidiens qui ne soient pas agressifs. Ainsi est-il possible de procéder à un nettoyage soigneux des peaux grasses en utilisant des lotions 100 % naturelles ou des savons doux biologiques à base d’argile, de lait d’ânesse ou de jument. Des applications hebdomadaires de masque d’argile contribueront à purifier et rééquilibrer ce type de peau, qui peuvent être complétées de façon efficace par des sérums restructurants aux huiles essentielles.