En août 2006, notre pays a fêté les 70 ans de la semaine des 40 heures, ainsi que la création des congés payés (15 jours à l’époque). Aujourd’hui, nous en sommes à 35 heures et 5 semaines de vacances. Mais il ne suffit pas d’avoir du temps libre, encore faut-il savoir l’utiliser à bon escient pour le plus grand bien de tous les membres de la famille.
Certains se plaignent, souvent à juste titre, du décalage qui existe entre les propositions onéreuses de la civilisation du loisir (voyages, séjours…) et les revenus dont ils disposent. Ce temps libéré est donc parfois synonyme de mal-être. Curieux paradoxe ! Pourtant, il suffit de peu de choses pour optimiser ces moments et que le plaisir soit toujours au rendez-vous !
Une voiture, un panier, la nature
Une première attitude à avoir, et cela vaut dans tous les domaines, c’est regarder le verre à moitié plein au lieu de le voir à moitié vide. À une mère de famille habitant le sud de la France, qui se plaignait de façon récurrente de ne jamais pouvoir partir ne serait-ce qu’un week-end, son thérapeute tint le discours suivant :
- Possédez-vous une voiture ?
- Oui, répondit-elle.
- Avez-vous un panier et de quoi préparer un pique-nique ?
- Bien sûr, répondit-elle encore, intriguée par la tournure de l’entretien.
- Il existe sûrement, à quelques kilomètres à la ronde, un lieu où vous pourriez vous installer pour quelques heures afin de profiter de votre dimanche. D’ailleurs, je suis certain que beaucoup de personnes vivant dans certaines grandes villes donneraient cher pour avoir cette possibilité…
- Effectivement, je n’avais jamais envisagé les choses sous cet angle-là, rétorqua la mère de famille, pensant à sa sœur, domiciliée à Lille et n’ayant pas le permis de conduire…
Les puces, etc.
Marie-Noëlle élève seule Joris, 11 ans. Elle a du mal à joindre les deux bouts. Joris lui parle de son copain qui fait
les puces avec sa tante le samedi matin et joue au vendeur. Il se trouve que la maison est pleine d’objets hétéroclites. Marie-Noëlle et Joris décident d’en faire l’inventaire, se prennent au jeu et préparent l’expédition pour le week-end suivant. Résultat, près de 75 euros de bénéfice, une maison débarrassée d’objets inutiles et une complicité ludique et lucrative de surcroît. Quant à la famille Roux, elle est à l’affût du moindre Salon de
Bandes Dessinées. C’est l’occasion pour Jacques, le père, de compléter son énorme collection d’albums dédicacés qu’il négocie ensuite sur Internet avec d’autres passionnés.
Nous partons pratiquement un week-end sur deux, en famille, explique Jacques
. Il m’arrive même d’inviter un copain de Charles, mon plus jeune fils. Nous choisissons des lieux où la baignade est possible. La matinée est consacrée à la B.D, puis nous nous offrons un restaurant et finissons la journée au bord de la mer, au bord de la rivière ou à la piscine. Si nous avons eu beaucoup de dédicaces, mon fils et son ami ont même droit à de l’argent de poche...
L’hiver, des jeux et encore des jeux…
Le jeu, comme le rire, est le propre de l’Homme
. Alors, ne nous privons pas d’une partie de
Mille bornes en famille, lorsque le temps pluvieux nous empêche de sortir. Beaucoup de jeux de société ont fait leurs preuves. Ainsi, le
Monopoly (meilleures ventes historiques pour ce jeu), le légendaire
Jeu de l’oie, le
Jeu des sept familles, le
Boggle et bien d’autres encore, peuvent égayer agréablement un moment familial, souvent mieux qu’une soirée télé durant laquelle la communication est en général la grande absente. Outre toute la gamme des jeux de société, on peut aussi inventer et innover. Ainsi, le jeu des homonymes, proposé par Carole : il n’est besoin d’aucun matériel. Seul le langage est indispensable. Chacun pense à une phrase au hasard. Le premier joueur énonce sa phrase. Le but du jeu est d’identifier le premier homonyme possible. Exemple, dans la phrase
Je suis fatigué, on peut repérer
je, jeu ou suis, suie. Le premier qui trouve marque un point et on passe à la phrase suivante. Le meneur de jeu note les homonymes de manière à ce qu’ils ne soient cités qu’une fois dans la partie. Autant de points marqués que d’homonymes trouvés. On peut inventer d’autres règles. À vous maintenant d’innover…
Yves Lanier
Et si on inventait un conte ?
Les vacances peuvent être maussades, fraîches ou carrément froides. Il n’est pas toujours agréable de randonner dans ces conditions, surtout avec nos tout-petits. Mais rien de dramatique ici. Il suffit juste d’avoir en tête de quoi réagir au cas où le soleil jouerait l’Arlésienne ! Ainsi, Micheline, grand-mère de 60 ans, qui nous livre le secret de séjours réussis avec ses petits-enfants : Mes petits-fils sont âgés respectivement de 13, 12 et 9 ans. En début de séjour, je leur propose de réaliser ensemble un joli conte qui sera joué devant leurs parents lorsque ceux-ci viendront les chercher. Je donne une piste très simple : trois personnages. Chacun devra s’occuper de son personnage et l’animer à sa guise en fonction du travail d’écriture des deux autres. Mon mari et moi sommes souvent pris de fous-rires devant leurs idées très drôles. Ces jeunes garçons nous ramènent à notre propre jeunesse. Tout le monde s’y retrouve. Quant à eux, ils en redemandent chaque année…