Les habitants de l’Asie Centrale connaissaient depuis longtemps les vertus du lait de jument. Ce n’est pourtant qu’à l’aube du XXIème siècle, grâce à l’engouement pour la naturopathie et à des publications ayant trait à l’agriculture biologique, que les Occidentaux découvrent les qualités nutritionnelles exceptionnelles de cet aliment naturel.
La particularité qui fait que le lait de jument se différencie du lait de vache réside dans son étonnante composition. Elle se rapproche en effet de façon surprenante de celle du lait humain. Au point que, par le passé, certaines maternités de l’Hexagone l’utilisaient comme lait de substitution pour les nouveau-nés. Si après la Seconde Guerre Mondiale, il a totalement disparu de ces établissements, il réapparaît aujourd’hui comme un incontestable atout bien-être.
Ses propriétés
Sa faible teneur en caséine rend le lait de jument beaucoup plus digeste que celui de la vache. Par ailleurs, il contient une forte proportion de lysosyme, une enzyme ayant une fonction d’agent antimicrobien. Riche en lactoferrine, il facilite également l’absorption du fer dans l’organisme. La lactoferrine est une glycoprotéine qui possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, renforçant ainsi de façon conséquente le système immunitaire. Ses acides gras monosaturés contribuent à diminuer le mauvais cholestérol. Quant aux vitamines C et D qu’il abrite, elles participent à la prévention de certains cancers, ainsi que du diabète. En outre, notons que l’infime présence de caséine et de vêta-lactoglobuline le rend très peu allergène comparé aux autres produits laitiers.
Des indications multiples
Particulièrement efficace en période de convalescence, après une opération ou en complément d’une thérapie lourde (chimiothérapie), le lait de jument est aussi indiqué en cas de problème de digestion, de flatulences, de troubles abdominaux ou pour les atteintes de la peau. Les naturopathes le conseillent pour retrouver un équilibre psychosomatique mis à mal par le stress et les états d’épuisement. Comblant les carences en minéraux et vitamines, il soulage également les douleurs articulaires. L’idéal reste cependant de consommer du lait de jument à titre préventif, en effectuant deux cures par an.
Des conditionnements variés
Une cure type se déroule généralement sur une durée de 28 jours. Le conditionnement se fait sous différentes formes :
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La gélule gélatine : il s’agit de lait en poudre. Une boîte de 200 unités de 290 mg revient à environ 17 euros. Les conseils d’utilisation sont de 4 à 6 par jour.
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Le lait lyophilisé : il se consomme mélangé à de l’eau, en le laissant fondre dans la bouche ou encore en l’intégrant dans une compote ou un yaourt. Une prise représente l’équivalent de deux cuillères à café à reconduire le matin et en milieu de journée. Il existe en paquet de 50 grammes au prix d’environ 50 euros.
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Le lait pasteurisé : il ne se conserve qu’une vingtaine de jours. Une bouteille d’1 litre coûte 10 euros et peut se consommer froid, tiède ou chaud.
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Le lait cryo-précipité : il possède l’avantage de pouvoir se garder très longtemps. Il est proposé sous forme de packs de 250 ml. 30 unités livrées en container reviennent à moins de 200 euros.
Géraldine Grégoire