Il est des habitudes qui ont la vie dure. Ainsi, laver son linge à l’eau très chaude en est une qui n’est pas objectivement justifiable. En effet, les lessives écologiques actuelles sont efficaces dès 30° C et parfois même à une température inférieure. En outre, à partir de 60° C, 80 % de l’énergie du lave-linge ne servent quasiment qu’à chauffer l’eau, sans résultat probant en matière de nettoyage…
Une nouvelle conscience en terme d’économie nécessaire de ressources énergiques s’impose. Ainsi en est-il quant au choix des machines à laver (le linge ou la vaisselle), et des produits détergents (lessives écologiques, balles de lavage, noix indiennes), options donc soucieuses de la protection de la planète.
Le choix du lave-linge
Il existe plusieurs possibilités dès lors que vous avez fait le choix de l’écologie en ce qui concerne le changement de votre lave-linge :
1) Un lave-linge économiseur d’eau nécessite seulement la quantité d’un verre (vous avez bien lu !). Ce type d’appareil nettoie grâce à des pastilles de plastique qui attirent et absorbent les taches. Absolument révolutionnaire, son prix peut paraître sensiblement élevé mais il s’agit d’un investissement rentable dans la durée et hautement écolo. Il réduit considérablement les déchets au niveau des eaux usées, faisant réaliser, à chaque lavage, une économie sur votre facture d’eau (50 litres) et d’électricité (plus besoin de chauffer). Par ailleurs, les vêtements ne requièrent pas l’utilisation d’un sèche-linge à l’issue du processus, ressortant pratiquement secs.
2) Un lave-linge hybride sans lessive est un produit innovant et séduisant. Cet appareil ménager fonctionne grâce à un système d’électrolyse. Il permet de laver sans lessive et contribue largement à la protection des nappes phréatiques. Selon le cas (taches résistantes), son côté hybride offre l’avantage de combiner le lavage classique et l’électrolyse.
3) Un lave-linge à doseur se montre tout aussi respectueux des abus de détergent. Équipé d’une pompe interne et d’un système de pesée, il régule automatiquement le besoin en lessive en fonction de la masse à laver. Grâce à sa technologie performante, cet appareil réalise une économie avoisinant les 50 %.
Les avantages des lessives écologiques
En analysant les composants des lessives, la différence émerge entre les lessives conventionnelles et les lessives écologiques. Première constatation : une lessive écologique est dépourvue de produits d’origine pétrochimique tels que le chlore, le phosphate, l’acide chlorhydrique, le benzène. Ces matières premières lavantes sont avantageusement remplacées par le sable, la craie, le silicate, l’argile, ainsi que par des extraits d’huiles végétales comme le copra. Alors qu’il s’agit d’enzymes modifiés pour des lessives traditionnelles, une lessive écologique ne renferme que des enzymes naturels. Par ailleurs, l’absence totale de fixation des produits détergents naturels (de par leur excellente biodégradabilité) joue un rôle déterminant en terme de santé de la peau. On ne trouve aucun problème allergique après un lavage de vêtement avec une lessive bio.
Les balles et les noix de lavage
Excellente alternative, les balles de lavage sont aujourd’hui adoptées par un nombre croissant de foyers. En caoutchouc naturel, elles battent et brassent efficacement le linge en le tapant, comme le faisaient manuellement nos grand-mères. Ces auxiliaires très économiques suppriment l’utilisation d’adoucissants. Ce processus permet de réduire largement la consommation de lessive bio (environ 1/3). De plus, les balles sont inépuisables, donc réutilisables. Il vous en coûtera moins de 2 euros pièce. Une autre possibilité consiste à choisir des noix indiennes de lavage. Elles conviennent aussi bien pour le lave-linge que le lave-vaisselle. Pour 20 euros, vous obtenez 1 kg de ces précieuses noix qui garantissent l’équivalent de 150 machines, sans lessive, sans produit vaisselle et sans rejet d’eau polluée. Le principe ? La noix indienne contient naturellement de la saponine (savon). Pour le linge très sale, certains spécialistes conseillent d’y ajouter un détachant bio, le percarbonate de sodium, ainsi qu’une huile essentielle pour parfumer, selon son désir. L’eau usagée, sale mais sans polluant, pourra même être réemployée sans crainte pour arroser le jardin…
François Gérardin