Notre société hautement industrialisée est parvenue à des prouesses techniques en matière de lessive. Souvenons-nous de Coluche qui fustigeait déjà les surenchères publicitaires avec son humour inimitable : « La lessive qui lave plus blanc que blanc… » ou « Les petits enzymes avec leurs bras musclés… » ou encore « La lessive qui lave l’eau avant de laver le linge, pour le cas où il y aurait des c… qui laveraient leur linge à l’eau sale »…
Les deux extrêmes finissant toujours par se rejoindre, ce qui est censé nettoyer peut aussi salir. Ainsi en est-il de nos détergents modernes. La pollution générée par nos lessives inquiète, à juste titre, de plus en plus nos contemporains. Une occasion de faire le point…
Quel impact ?
Malgré le traitement des eaux usées dans les stations d’épuration, les lessives modernes contiennent des produits dits tensioactifs qui, s’ils participent à l’efficacité du lavage, solubilisent également des molécules toxiques qui se diffusent dans le milieu aquatique lorsque les eaux usées sont libérées dans la nature. Ainsi, certains détergents sont suspectés d’interférer dans le métabolisme des animaux, perturbant de fait la chaîne écologique. En outre, les mousses générées par certaines lessives contenant des produits dérivés du pétrole diminuent l’oxygénation de l’eau. Certains fleuves sont aujourd’hui pollués. La pêche y est interdite par endroit. On s’inquiète du déclin des populations de grenouilles, preuve que les pouvoirs publics commencent à prendre en compte les risques d’une industrialisation débridée. S’il n’est bien sûr pas question de culpabiliser à outrance nos pratiques en matière de lavage, il est bon toutefois de prendre conscience que le modernisme en matière de produits détersifs a ses limites…
Astuces et procédés…
Rien n’est toutefois irréversible. Nous pouvons renverser la vapeur. Il suffit de déclencher quelques bons réflexes : - éviter de sur-doser la machine à laver lorsqu’il y a peu de linge et lorsque celui-ci n’est pas trop sale. - utiliser des balles de lavage qui battent le linge et utilisent moins de lessive. - adoucir l’eau de lavage en plaçant une boule anticalcaire ou antitartre, ce qui aura pour effet de laver mieux sans avoir besoin d’une grande quantité de produit. - préférer les lessives en poudre aux produits liquides, ces derniers étant souvent plus concentrés en tensio-actifs. - la noix de lavage : en Inde et au Népal pousse un arbre appelé arbre à savon (Sapindus ukorossis). Son fruit, riche en saponine, est utilisé comme savon naturel. Ces noix, conditionnées dans un sachet, généralement en coton, sont disposées directement dans le tambour de la machine à laver. Le budget lessive peut être réduit de moitié, sachant qu’un kilo de noix dure un an à raison de 3 lessives par semaine. Danièle, 43 ans, nous livre sa recette : Pour certaines machines, lorsque je ne suis pas trop pressée, je dispose un peu de savon de Marseille sur les taches, puis je programme un simple prélavage. Le résultat est étonnant… Il existe encore bien d’autres procédés. À chacun le sien, le tout étant d’adopter une attitude qui prenne en compte notre propre bien-être sans pour cela négliger un environnement déjà passablement mis à mal. Oui, laver bio, c’est encore possible aujourd’hui !
Michel Canossi
Caresser son visage,
un geste thérapeutique !
Heureusement que nos réflexes sont là. Effectivement, nous touchons notre visage au minimum deux fois par jour : le matin en préparant notre peau pour la journée et le soir en nous démaquillant pour que la nuit soit douce… Indépendamment d’une action efficace sur la circulation sanguine, psychologiquement il est important d’entrer en contact gestuellement avec notre visage. Le fait d’appliquer nos mains sur cette partie très identitaire de la personnalité nous détend dans la mesure où cela nous coupe quelques secondes ou quelques minutes de l’extérieur et de ses servitudes. En fermant les yeux, c’est encore mieux : apaisement assuré !
