Les feuilles d’olivier ont été moins étudiées que l’huile d’olive mais elles contiennent les mêmes antioxydants qu’elle. Tout espoir est donc permis dans la lutte contre les radicaux libres.
Des antioxydants puissants
L’olivier est considéré comme un arbre fort et particulièrement résistant ; une qualité qui pourrait bien être liée à l’existence d’antioxydants puissants présents dans cette espèce végétale. Ceux contenus dans ses feuilles appartiennent à différentes familles chimiques :
• les polyphénols, avec l’hydroxytyrosol, le tyrosol et l’oleuropéine ;
• les stérols, avec en particulier le bêta-sitostérol ;
• les tocophérols, avec une place de choix pour l’alphatocophérol, plus connu sous le nom de vitamine E. Les antioxydants de la famille des polyphénols sont actuellement considérés comme plus efficaces que les vitamines E et C et le bêta-carotène, souvent cités comme des références en matière d’antioxydants naturels. Un véritable atout pour les feuilles d’olivier face aux dangers des radicaux libres qui seraient responsables des altérations cellulaires conduisant, entre autres, au développement de cancers.
Les mêmes propriétés qu’avec l’huile d’olive ?
Les feuilles d’olivier et leurs antioxydants ont fait l’objet d’un nombre d’études beaucoup moins important que l’huile d’olive et ses radicaux libres. Si les résultats scientifiques manquent encore pour que tout le monde se rue sur les feuilles d’olivier, plusieurs points importants sont toutefois à souligner en leur faveur :
• la feuille d’olivier et l’huile d’olive possèdent toutes deux des antioxydants considérés comme puissants : l’oleuropéine, l’hydroxytyrosol et le bêtasitostérol ;
• à poids sec égal, la feuille contient nettement plus d’antioxydants que l’olive : 6 à 9 % contre 1 à 4 % ;
• l’oleurépine et l’hydroxytyrosol, isolés des feuilles d’olivier, se montrent efficaces in vitro contre les germes responsables d’infections respiratoires et intestinales chez l’Homme ;
• l’oleurépine et l’hydroxytyrosol et le bêta-sitostérol, isolés de l’huile d’olive, exercent une activité anti-inflammatoire non négligeable chez la souris de laboratoire ;
• plusieurs études cliniques ont conclu à l’effet protecteur du régime méditerranéen et de l’huile d’olive, en particulier contre certains cancers, dont notamment ceux du sein, de l’endomètre, de la prostate et du côlon. Des observations qui ont dans un premier temps laissé penser aux scientifiques que cette action protectrice était due à l’acide oléique, présent en grande quantité dans l’huile d’olive, pour les conduire ensuite sur la piste des antioxydants, considérée aujourd’hui comme sûre.
En résumé
L’oleurépine et l’hydroxytyrosol et le bêta-sitostérol étant présents dans l’huile d’olive et la feuille d’olivier, cette dernière semble elle aussi douée d’un bon potentiel antioxydant. Quelles en seront les futures applications ? Les nombreux chercheurs qui s’intéressent aux ressources de l’olivier nous le diront sûrement bientôt !
Marie Bardoulat*
*Pour en savoir plus :
« L’olivier, trésor de santé »,
Éditions Alpen.