Notre assiette est définitivement trop salée ! Ce qui n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé. Cela devrait nous inciter à diminuer notre consommation. Plus simple à dire qu’à faire.
Nos lointains ancêtres, même s’ils n’étaient pas entièrement végétariens, disposaient de quantités élevées de potassium et étaient souvent privés de sel (donc de sodium). Ainsi la capacité de l’organisme à conserver le sel a certainement favorisé la survie des sujets qui retenaient le mieux ce minéral. Plus tard, la généralisation de l’utilisation du sel a rendu excessive la disponibilité en sodium et, parallèlement, la consommation de potassium a chuté. Les diverses transformations alimentaires (sucre blanc, pain blanc,…) ont en effet épuisé les aliments de leur contenu en potassium. Le contexte est donc opposé à la situation initiale des premiers hommes, dont les reins devaient conserver le sodium et excréter massivement le potassium.
Pas plus de six grammes
C’est la quantité à ne pas dépasser, surtout lorsque l’on est hypotendu, obèse ou insuffisant cardiaque. Or, nous en consommons en moyenne 8 à 10 g par jour. Comment ? En nous nourrissant tout simplement de pain, de biscottes, de charcuterie, de soupes (conditionnées), de fromages, de plats composés, de pizzas, quiches et pâtisseries salées, de viennoiseries, de condiments et sauces ainsi que de pâtisseries. Ces « dix petits nègres » ont été identifiés comme les principaux « vecteurs de sel » avec à eux seuls, plus de 80 % des apports quotidiens. La preuve formelle que les apports élevés en sodium sont néfastes pour les individus bien portants n’a pas encore été faite. Cependant il convient de manger moins salé car ce sel est fortement suspecté d’aggraver l’ostéoporose, d’accroître les risques de cancer de l’estomac et même de toucher le système cardiovasculaire.
Comment manger moins salé ?
Pas si simple ! Car ce n’est malheureusement pas le sel dont on saupoudre les aliments qui est en cause, mais plutôt le sel « caché » contenu dans les aliments fabriqués par l’industrie agroalimentaire. Excellent conservateur, exhausteur de goût, il améliore la saveur et l’aspect des aliments. Il est, de ce fait, omniprésent dans notre alimentation. Même là où l’on ne s’y attend pas : chocolats, biscuits, yaourts et desserts lactés, sodas… Nous n’avons malheureusement pas la connaissance exacte de la teneur en sel des produits alimentaires du commerce, l’étiquetage informant simplement sur la présence de sel. Par conséquent, le bon sens commande de consommer moins de produits riches en sel, de donner la préférence aux produits frais, fabriqués à la maison et d’avoir la main légère pour saler les aliments.
Quelques « petites astuces » pour vous aider à limiter votre consommation de sel : - Perdez l’habitude de rajouter du sel dans tout ce que vous mangez. Au début, les aliments vous paraissent fades, mais ensuite vous goûterez mieux leur saveur naturelle. – Remplacez le sel par d’autres assaisonnements : ail, persil, céleri, oignon, thym, herbes de Provence, poivre. – Évitez par contre la moutarde (très riche en sel), ainsi que beaucoup d’autres assaisonnements industriels. – Limitez les charcuteries, plats cuisinés, chips, beurre demi-sel, cacahuètes, biscuits apéritifs, oléagineux secs grillés et salés. – Rincez les légumes en conserve pour les débarrasser de leur sel. – Évitez de mettre trop de sel dans l’eau de cuisson des pâtes, du riz ou des légumes, environ 30 % passent dans les aliments. – Certaines eaux minérales gazeuses sont très riches en sel. Vérifiez leur teneur en sodium (à multiplier par 2,54 pour avoir le taux de sel) sur l’étiquette. Les remplacer par de l’eau plate ou du robinet.
Nancy Cattan*
*Pour en savoir plus, lire :
" La nouvelle minceur, comment maigrir avec le régime paléolithique ",
Éditions Alpen.