À un moment où les ressources planétaires énergétiques non renouvelables deviennent rares et chères, la préservation de la nature s’avère incontournable. C’est l’une des raisons et – non des moindres – pour laquelle nombre de nos contemporains sont sensibilisés par l’écologie.
Dans l’ouvrage « Hors du développement durable, pas d’avenir pour les entreprises », François Lemarchand, Président de Nature & Découvertes, explique l’idée d’écoconception en citant Antoine de Saint-Exupéry : « Dans la fabrication de toute chose, la perfection est atteinte non pas quand il n’y a plus rien à ajouter mais lorsqu’il n’y a plus rien à retrancher ». Selon moi, précise Lemarchand, cette phrase résume bien ce qu’est l’écoconception, à savoir aller du superflu vers l’essentiel pour aboutir à une efficacité maximale. Miser sur le tout écolo revient, de fait, à lâcher le fardeau de l’avoir pour la légèreté de l’être…
Une prise de conscience unanime
Au sortir d’une réunion en date du 23 mai 2012, Tony Long, directeur de WWF Europe, une ONG internationale de protection de la nature et de l’environnement, interpellait les chefs d’État en déclarant :
La nature est une richesse. Elle procure à l’Europe des emplois, de la nourriture, de l’eau, des vêtements et de l’énergie. Les richesses naturelles de l’Europe et du monde doivent être protégées pour empêcher un effondrement économique pire encore à l’avenir. De son côté, Dominique Biedermann, président de la Fondation Ethos, s’adressait en mars 2013 aux banquiers de Genève en prônant la nécessité de se diriger vers une société écologiquement responsable, développant la notion d’investissements allant dans ce sens, ainsi que des enjeux et perspectives que cet engagement implique. Autant dire que l’écologie intéresse tous azimuts. Loin de représenter une simple alternative concernant une minorité de consommateurs nostalgiques de l’époque
babacool, la prise de conscience est devenue unanime.
L’avènement du consomma(c)teur
Consommer sans porter préjudice à l’environnement, tel est l’objectif d’une classe grandissante de citoyens. Au point que la journaliste Stéphanie Mariaccia n’hésite pas à les soutenir en leur consacrant un ouvrage, « Le guide du consomma(c)teur », publié aux Éditions Sang de la Terre. Être écologiste, aujourd’hui, ne signifie nullement vivre en ascète.
À travers un choix plus ciblé de nos produits de consommation courante, précise l’auteur,
il s’agit d’encourager ceux qui prennent en compte les critères humains et environnementaux. Avec Internet, la transparence est de mise et les consomma(c)teurs sont encouragés à surfer sur les sites qui leur apportent le maximum d’assurance dans ce domaine. La vente par correspondance évite d’avoir à se déplacer pour acheter le produit adéquat. Le commerce éthique et équitable possède désormais ses réseaux. S’il n’existe pas véritablement de label officiel, il est toutefois possible de se renseigner auprès de la CNCE (Commission Nationale du Commerce Équitable) pour bénéficier d’informations sérieuses sur le sujet.
Quelques labels et certifications
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AB (Agriculture Biologique) : créé en 1985, ce label proscrit l’utilisation de fertilisants ou de pesticides susceptibles de nuire à la qualité de l’environnement ou à la santé des consommateurs. Pour avoir droit à cette appellation, les produits doivent comporter au moins 95 % d’ingrédients biologiques. De la production à la distribution, en passant par la transformation, toutes les étapes répondent à des contrôles stricts et réguliers.
- Ecocert ESR : ce label est garant d’échanges équitables, solidaires et responsables, notamment dans les filières textiles, cosmétiques et agroalimentaires.
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HQE (Haute Qualité Environnementale) : ce label regroupe des maîtres d’ouvrage, des entreprises, des fabricants de produits de construction et des professionnels du bâtiment soucieux du respect de l’environnement. Les critères : des matériaux naturels, l’économie d’énergie.
- Max Havelaar : cette association de certification privée est la branche d’une ONG hollandaise implantée dans une vingtaine de pays. Elle concerne des produits alimentaires et du textile.
D’autres instances sérieuses assurent la qualité des produits écologiques. Parmi eux, notons l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), le BDIH (Cosmétique naturel contrôlé), Cosmebio, Déméter, Imprim’vert.
Valérie Nadal