L’engouement
pour le tourisme équitable

Développer des circuits éthiques semble devenir un objectif avoué de certains grands voyagistes. Ce qui témoigne bien que la demande existe. En effet, les Français sont de plus en plus nombreux à désirer allier vacances, respect de la planète et de leurs habitants les plus démunis.

Devant l’ampleur du phénomène, les propositions affluent, d’autant que les organismes précurseurs ont donné le ton. L’association ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) a rassemblé déjà 150 000 voyageurs, l’ATES (Association pour un tourisme équitable et solidaire) en compte 6 000.

Une charte

Ce type de voyage est soumis à une déontologie dite « responsable ». En effet, il s’agit non seulement de respecter l’environnement mais aussi de s’assurer que ce tourisme profite réellement aux populations locales. Comment ? En vérifiant auprès d’organismes ayant élaboré une charte de l’authenticité du produit proposé. Ecoway, par exemple, est un réseau indépendant de bénévoles qui met à disposition de qui le désire une source d’informations qui peuvent guider dans le choix du voyagiste. Une autre méthode consiste à s’adresser sur Internet à des voyageurs qui témoignent de leur expérience sur des blogs spécifiques.

Des formules variées 

> Le rando-trecking : pour les plus aventureux, le rando-trecking est la formule idéale pour découvrir de nouvelles contrées sans polluer ni agresser la population. Toutefois, marcher selon un itinéraire précis en faisant des haltes chez l’habitant se prépare. Il est important de se renseigner. On peut pratiquer le rando-trecking des Pyrénées à l’Himalaya, le tout étant de connaître ses compétences et ses limites.
> Le voyage solidaire : il s’agit en général d’un circuit dont le but est de découvrir et de prendre connaissance de projets humanitaires menés par des associations, voire même des entreprises dans des domaines comme l’agriculture, l’éducation ou l’écologie. Le voyage solidaire conjugue la découverte d’autres cultures et la conscientisation qu’un réel échange est possible.
> L’agro-tourisme : parcourir les départements français en bénéficiant, de surcroît, des réseaux de chambres d’hôtes, pour se familiariser avec le milieu paysan, est une façon de prendre conscience des réalités de notre agriculture. Ceux qui ont expérimenté cette formule soulignent la qualité de l’accueil qu’ils ont reçu.
Voici ce qui n’est qu’un bref aperçu de toutes les possibilités qui s’offrent au voyageur équitable qui ne se contente pas de consommer un lieu mais qui veut aussi s’engager à partager, communiquer, s’enrichir intellectuellement, tout en participant à l’évolution du patrimoine…

 

Julien Prat