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Le développement personnel
dans Signes & sens
Le concept du commerce équitable suscite aujourd’hui un réel engouement au point qu’un réseau mondial s’est constitué. En 1969, la première « boutique du Monde » est une initiative des Pays Bas qui connaît un tel succès que le Benelux suit en créant de nombreuses boutiques proposant des produits artisanaux.
En France, à partir de 1973, les compagnons d’Emmaüs proposent des produits issus du Tiers-Monde. Le mouvement « Artisans du Monde » émerge alors et entraîne dans sa mouvance la création de nombreuses boutiques spécialisées dans le commerce alternatif.
Un commerce réhumanisé
On retrouve dans la charte de ces « boutiques du Monde » les mêmes principes solidaires. Le challenge consiste à démocratiser l’achat équitable au moment où les commerces de proximité déclinent. Favoriser les initiatives locales, tout en offrant aux artisans du Sud un marché occidental, nécessite une éthique mutualiste où l’activité commerciale reprend ses lettres de noblesse. Plutôt que sur le profit, l’accent y est mis sur le partage et l’humanisation. Contrairement à nos supermarchés dans lesquels règne l’anonymat, le client d’une telle boutique peut se renseigner sur l’origine du produit, sa fabrication et la transparence des coûts d’importation. Des associations de bénévoles sont souvent garantes de cette éthique.
Des produits labellisés et solidaires
Les différents labels de produits équitables ont pour fonction de s’assurer de la provenance ainsi que de la décence du marché. Ainsi, on trouve aujourd’hui des sites Internet comportant des boutiques référencées respectant l’éthique d’un « commerce équitable ». Une autre façon de consommer est véritablement en train de se développer. Acheter un cadeau tout en sachant, par exemple, que l’on aide au financement d’un projet humanitaire ou que quelque part en Inde, des femmes en difficulté vont bénéficier aussi de ce cadeau, voilà une conception de l’échange qui ne nuit en aucune façon à la croissance économique mais qui fait, au contraire, grandir l’Homme…
Pierre Raoux
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