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Les médecines douces
dans Signes & sens
Compléments alimentaires :
ces indispensables du XXIème siècle
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Selon la directive européenne, les compléments alimentaires sont considérés comme « des denrées constituant une source concentrée de nutriments (vitamines, minéraux) seuls ou combinés, qui sont commercialisés sous forme de doses et dont l’objectif est de compléter l’apport de ces nutriments dans un régime alimentaire normal. Les ingrédients doivent faire partie d’une liste de produits autorisés. Chaque élément doit répondre à un dosage maximal différent selon les personnes auxquelles le complément s’adresse (femmes enceintes, personnes âgées…) ; des critères stricts sont définis en matière de pureté des vitamines et des minéraux employés »…
Aujourd’hui, dans les pays développés, les carences nutritionnelles sont rares. Mais des déséquilibres en apport de vitamines et/ou sels minéraux peuvent y être observés temporairement. Ainsi, chez les femmes enceintes, certains déficits sont physiologiques pour l’apport en fer et en vitamine B9, source d’anémie (la carence en folates est à surveiller car elle peut générer des malformations de l’embryon). Le manque de fer est une situation fréquente à l’adolescence, parfois retrouvé chez le très jeune enfant. Des régimes stricts et répétés peuvent conduire au manque de certains éléments. Il en est de même pour les personnes âgées qui, parfois, réduisent considérablement leur ration et la diversification de leurs repas et finissent par ne plus consommer de viande. Certaines maladies spécifiques, les diarrhées chroniques ou des affections graves comme le cancer, peuvent être source de malabsorption. Mais ces insuffisances peuvent tout simplement être en lien avec les nouvelles habitudes alimentaires, avec des repas souvent consommés sur le pouce, le règne des plats type fast food et des produits très sucrés pour les jeunes, mais aussi toutes les périodes de surmenage, de stress, de préparation d’examens.
Une multitude de produits
La présentation des compléments alimentaires est variable sous la forme de gélules, comprimés ou sirop. Leur composition évolue suivant leurs indications : sport d’endurance, remise en forme, période de convalescence post-opératoire ou infectieuse, chute de cheveux, compléments de régime… Leur contenu associe des vitamines (A, E, K, B1, B2, PP, B5, B6, B8, B9, B12, C) et des minéraux (calcium, magnésium, fer, cuivre, iode, zinc, manganèse, sodium, potassium, sélénium, chrome) ; mais ils peuvent être associés à des plantes, des fibres, des antioxydants ; actuellement certains y ajoutent des probiotiques.
Des effets bénéfiques
Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments mais compte-tenu de la diversité de leurs combinaisons, leurs effets sont intéressants et multiples : anti asthéniques, ils agissent en période de surmenage, de stress et permettent de retrouver sommeil et sérénité. Ils sont pris pour stimuler la mémoire, favoriser le travail intellectuel, augmenter notre potentiel ! Mais leurs indications s’étendent également au traitement des chutes de cheveux, dans les régimes en tant que draîneur ou pour aider à la préparation de votre bronzage. La présence d’antioxydant permet de diminuer le nombre de radicaux libres, sources de réactions inflammatoires dans le corps. Les probiotiques interviennent comme régulateurs du transit des intestins (antidiarrhéiques) et augmentent les défenses immunitaires.
Quelques indispensables
> Le magnésium : principal combustible des muscles, il s’élimine lors d’efforts sportifs soutenus mais également en période de stress, de surmenage. Sa carence entraîne asthénie, insomnies, irritabilité, contractures musculaires, spasmophilie. Dès les trois premiers jours de sa prise, l’effet bien-être est immédiat.
> Les folates (acide folique) : il s’agit de composés essentiels au début de la grossesse. Une carence peut être responsable de problèmes neurologiques.
> Le fer : le programme national nutrition santé (PNNS) le rappelle (www.mangerbouger.fr) : les besoins en fer sont importants chez le jeune enfant jusqu’à l’âge de 3 ans, en raison de sa croissance et de son développement rapide. L’adolescent peut risquer une déficience en fer pour différentes raisons : alimentation peu variée, régime restrictif, consommation de viande trop limitée, règles abondantes chez la jeune fille… Selon les cas, une supplémentation devra être envisagée.
> Les vitamines : elles sont toutes importantes mais les vitamines E et C sont particulièrement recherchées pour leurs propriétés antioxydantes. Les compléments alimentaires, comme leur nom l’indique, viennent compléter si nécessaire l’alimentation quotidienne. Celle-ci devant rester équilibrée et diversifiée, il est déconseillé de les surdoser et de les associer entre eux. Mais dans un siècle où rendement et stress sont premiers, ils deviennent source d’énergie précieuse et de bien-être pour l’être humain.
Laurence Parent
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