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Illustration Le principe de l’illustration met en lien une image avec le texte du livre. L’image permet alors de s’évader du récit de l’auteur qui n’est qu’une base de réflexion au service, effectivement, de l’imaginaire. Chaque époque a vu de grands artistes collaborer et compléter ainsi des œuvres littéraires de qualité. Les siècles ont assisté à l’évolution de ces techniques. La plus ancienne est appelée gravure sur bois de fil : la façon utilise ici une planche de bois coupée dans le sens parfait de la fibre. Le XVIIIème siècle abandonne progressivement ce procédé. D’ailleurs, l’arrivée de Bewick, de nationalité anglaise, change radicalement le procédé. Ainsi invente-t-il la technique du bois debout : dorénavant, la taille se fait à angle droit de la fibre. Le XIXème siècle excelle, les graveurs s’enrichissent, la lassitude finit toutefois par s’installer au point que cet art singulier effectue un retour aux sources. La gravure sur bois de fil retrouve ses lettres de noblesse, notamment appréciée des Fauves. Entre-temps, la gravure en taille-douce a été largement utilisée, en particulier dans le courant du XVIème siècle. Ce procédé a cependant rencontré des hauts et des bas en raison de sa complexité : graver en creux sur du métal ne facilite pas les tirages. Malgré ce, cette technique connaît aujourd’hui encore ses adeptes. Il est vrai qu’elle répond tout à fait à une exigence de précision dans la restitution du travail. Quant à la gravure sur acier, ce sont surtout les Anglais qui l’adoptèrent avec passion. En outre, le domaine de l’illustration a été largement représenté par la lithographie qui utilise le dessin sur pierre. Les peintres en raffolent et dominent admirablement cet art qui fait partie des joyaux que l’on trouve de nos jours dans les très belles bibliothèques.
Ivan Calatayud |
