Informel (art) Il n’est pas concevable de parler d’Art informel sans se référer à Fautrier. En outre, il est difficile ici de parler véritablement d’école. Le terme transmission est sûrement davantage approprié. Ceci dit, beaucoup de peintres sont à associer à cette peinture non figurative : sous la houlette de Michel Tapié, au tout début des années 50, la France découvre cet art singulier grâce à une exposition sans précédent. Son nom – « Véhémences confrontées » – annonce déjà de quoi il peut s’agir. Tapié y regroupe le travail d’artistes engagés tels Hartung, De Kooning, Pollock mais encore Bryen, Mathieu, Capogrossi, Riopelle ou encore Wols. Ce mélange d’influences françaises, italiennes, canadiennes et américaines traduit, en son fondement, une volonté d’indépendance de la projection. D’ailleurs, les projections des auteurs picturaux reposent sur une gestuelle qui signifie, autant implicitement qu’explicitement, la force potentielle de l’humanité, quelles que soient ses origines, ses aspirations, ses convictions. L’approche sans fioriture de la matière en atteste. Très rapidement, Michel Tapié décide de lancer une autre manifestation d’envergure : « Peinture non abstraite ». Le soutiennent alors dans cet entre-deux, parfois jugé de paradoxal, Du Buffet, Michaux, Ossorio. Pollock soutient également de sa présence cette organisation. Ce mouvement sera suivi d’une autre exposition prestigieuse : « Signifiants de l’informel », imposant dès lors ce que Tapié a également étiqueté dans un album d’« art autre ».
Ivan Calatayud |
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