Japonisme Si les estampes ont rencontré depuis plusieurs siècles un bel intérêt, c’est essentiellement à la fin du XIXème siècle qu’un engouement réel s’est mis en place pour cet art décoratif japonais. D’où le nom de Japonisme. Il se dégage de ces motifs une finesse exceptionnelle mais cette particularité était restée jusque-là confidentielle puisque peu d’Occidentaux avaient eu le privilège de faire ce voyage. D’autant que les marins et autres marchands de l’époque avaient tout intérêt à taire les richesses de cette île, richesse pourtant décrites par Marco Polo. Les informations sur le Japon sont ainsi véhiculées avec parcimonie, même si Ingres fait allusion, en son temps, aux subtilités artistiques avérées des Japonais. De toute façon, les échanges avec le reste du monde s’avèrent infinitésimaux jusqu’au milieu du XIXème siècle. Une véritable ouverture a lieu à Londres avec la présence du Japon à l’exposition universelle de 1862 grâce à des diplomates anglais en place au Japon. C’est alors que le célèbre architecte Godwin décide d’habiller les murs de sa demeure de gravures japonaises, les supports étant volontairement dépouillés. Suit Whistler, peintre américain qui apporte des ajouts de décor nippon à ses œuvres personnelles. Ce grand artiste sera d’ailleurs pour beaucoup dans la transmission du japonisme dans le monde et en France en particulier. Paris suit à son tour et ce, à partir de 1867, date qui marque l’implantation solide de l’art japonais. C’est ainsi que cet art quitte sa réputation un peu étriquée d’art décoratif pour se hisser au grade de Grand art.
Ivan Calatayud |
Mentions légales Signesetsens.com ©