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Quadrumane Le singe est un quadrumane dans la mesure où il a quatre mains. Tout simplement ! Si les documentaires animaliers ont fait et font toujours la part belle à l’ancêtre de l’Homme, les peintres ne l’ont pas oublié non plus. Ainsi peinte en 1562, la toile célèbre de Pieter Brueghel l’Ancien, Les deux singes, offre une modernité à couper le souffle. Cette huile sur bois, de 20 cm x 23, a fait d’ailleurs beaucoup parler d’elle au XVIIème siècle selon une appellation plus fournie et sûrement dirigée : La ville d’Anvers et les deux singes. Il est vrai qu’en faire l’exégèse est passionnant : deux quadrumanes, simplifiés à l’extrême pour aller à l’essentiel par l’artiste, restitue un contraste écrasant entre deux animaux natifs de pays chauds et la brume inexorable qui emprisonne la ville d’Anvers. Ce message, à visée politique certes, retrace aussi une activité du port de la cité qui permettait le commerce d’animaux exotiques à l’époque. Une solide réflexion à disposition quant à une idée de liberté difficile à conquérir et à conserver…
Ivan Calatayud |
