Sécher un support pictural nécessite de prendre en compte les ingrédients qui ont permis la réalisation du travail. Il est bien évident que les essences ont un degré d’évaporation supérieur à celui de l’eau. Mais d’autres facteurs interviennent dans la technique du séchage comme la qualité hygrométrique de l’atmosphère à un moment donné dont le temps de séchage dépend aussi. Certains peintres sont soucieux de ce temps dans la mesure où ils considèrent qu’il en va de la qualité de leur tableau. Ils peuvent ainsi utiliser des catalyseurs qui abritent du plomb. Ces catalyseurs sont liés et rejoignent, en proportion très déterminée et précise, des huiles dites polymérisées, qui sont des huiles cuites présentant déjà l’avantage d’un séchage potentiel plus rapide. De façon moins classique, le XXème siècle a mis sur le marché des peintures constituées de résines synthétiques dont la siccativité favorise la réduction du temps de séchage. On peut se demander en quoi cette opération pratique mobilise l’artiste dont la profession n’a pas véritablement pour exigence une rentabilité démoniaque. Interrogés, certains peintres disent que, psychologiquement, le séchage terminé, ils se sentent libérés et libres de passer réellement à l’exécution d’une autre œuvre.
Ivan Calatayud |
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