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Les médecines douces
dans Signes & sens
Les oméga-3 marins,
un bienfait pour les rhumatismes
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Bien des études sérieuses ont permis de mettre en évidence qu’un régime à base d’huile d’olive, d’huile de poisson, de fruits et de légumes, a un effet protecteur sur l’organisme pour soulager les rhumatismes. À l’inverse, une trop grande consommation de viande est néfaste. Ces constatations valident le fait que le régime méditerranéen, parfois appelé régime crétois, semble tout indiqué pour ce type d’affections douloureuses.
Un tiers des Français souffre, peu ou prou, de rhumatismes. Sous ce terme généraliste, on trouve dans l’ordre décroissant l’arthrose (dégradation du cartilage recouvrant l’extrémité des os), la polyarthrite (atteignant des sujets à partir de 40 ans) et la goutte (maladie inflammatoire affectant les articulations). Or, un simple réajustement au niveau de la nourriture est aujourd’hui conseillé par la médecine, reprenant de plus en plus à son compte l’assertion d’Hippocrate préconisant à juste titre Que l’alimentation soit la première médecine…
L’apport en oméga-3 marins
Selon les spécialistes, il faut 3 grammes d’oméga-3 par jour pour réduire une inflammation rhumatismale avérée. En consommant 3 repas hebdomadaires comportant du poisson gras, ce taux est respecté. Notons cependant les poissons les plus propices à l’atteindre : le maquereau bleu, le saumon de l’Atlantique et la truite grise. Maria Bardoulat, docteur en pharmacie, explique que la glucosamine et la chondroïtine, substances naturelles issues des poissons et des crustacés, permettent de réduire la douleur et d’améliorer la souplesse articulaire en cas d’arthrose.
L’huile d’olive
Faisant une large part à l’huile d’olive, le régime méditerranéen est encore le bienvenu. En effet, cette huile ‒ contenant de nombreux antioxydants ‒ possède de surcroît des propriétés anti-inflammatoires. Il est toutefois important de veiller à ce qu’elle soit extra-vierge ou de première pression à froid. Une cuillerée à soupe quotidienne est largement suffisante.
La viande rouge Là aussi, le fameux régime reste en phase puisqu’il préconise de diminuer au maximum l’absorption de viande rouge, comme le bœuf, le porc, le veau, l’agneau et les charcuteries, en raison de leur teneur d’acide arachidonique responsable des poussées inflammatoires. Par ailleurs, leur fort taux de fer contribue à l’oxydation se logeant pernicieusement dans les articulations.
Les légumineuses
Les légumineuses ‒ haricots rouges, pois chiches, lentilles ‒ constituent une bonne solution de substitution à la viande. En effet, 250 ml de légumineuses cuites correspondent à environ 85 grammes de chair animale en ce qui concerne l’apport en protéines.
Une répartition type
En prenant pour base de calcul 14 repas sur 7 jours, une bonne répartition établit 3 repas avec du poisson, 5 avec des légumineuses, 3 avec de la viande blanche (poulet) et les 3 derniers en alternant des œufs et des fruits de mer.
Henri Gardon
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