Sous prétexte qu’elle est bon marché, l’huile de palme a envahi l’industrie alimentaire, au mépris de la planète, mais également de notre santé… Pourtant, depuis déjà plusieurs décennies, les médias ont alerté l’opinion publique pour qu’elle puisse choisir en connaissance de cause ce qu’elle consomme.
Études scientifiques à l’appui, il est aujourd’hui objectivement prouvé que l’huile de palme est nocive pour l’organisme et même pire que les graisses animales saturées. Or, la graisse de palme est utilisée dans certains produits de boulangerie industrielle, des aliments pré-cuisinés, des bonbons… Entre autres !
Une planète saccagée
Exploitée à outrance dans des pays en voie de développement, la production de l’huile de palme est à l’origine de la destruction de millions d’hectares de forêts. En Indonésie, ce sont plus de 40 % qui ont déjà disparu, avec des conséquences dramatiques pour l’environnement. Il faut savoir que ce pays occupe la triste troisième place mondiale en tant qu’émetteur de gaz à effet de serre dûs à la déforestation.
Une technologie discutable et discutée
L’huile de palme séduit l’industrie alimentaire car elle est très facile à travailler et se conserve longtemps, à condition de la dénaturer (décoloration, filtration, fractionnement, désodorisation). L’huile proposée au consommateur est ainsi complètement transformée au mauvais sens du terme. Ajoutons qu’elle est utilisée comme base de certaines margarines.
Qu’en pense la médecine ?
Les principaux risques pour la santé d’une consommation régulière d’huile de palme, selon les médecins, se situent au niveau de l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang, ainsi qu’à sa dangereuse influence sur les terrains diabétiques, car elle modifie l’action de l’insuline.
Pas de panique !
Tant que l’économie mondiale n’aura pas trouvé une solution de remplacement efficace, il est bon de relayer l’information sur la nocivité de l’huile de palme dans l’état actuel de son exploitation. Toutefois, des issues individuelles existent : soupes en sachet sans graisses, biscuits apéritifs à l’huile d’olive ou de tournesol, pâtes à tartiner au cacao, chocolats au beurre de karité, fritures au colza (sous certaines conditions), savon au coprah… On constate tout de même qu’il est heureusement possible de vivre sans huile de palme !
Jeannine Ginoux