Notre monde, de plus en plus virtuel, aboutit à des crises qu’il serait tout à fait possible d’éviter si le principe de réalité y était davantage présent. Chèques, cartes de crédit, revolving, autant de substituts aux billets de banque qui, s’ils ont raisonnablement leur place, peuvent nous mettre parfois en dette et, de fait, en danger. Bien gérer son argent commence donc par savoir identifier les risques liés à une évaluation erronée…
Il n’est pas pour autant question de tomber dans un excès de type rétention, l’argent étant fait pour circuler harmonieusement. Ni bonne ni mauvaise, cette monnaie d’échange est neutre et doit le rester. Tout au plus est-il nécessaire que ce moyen soit à sa juste place, c’est-à-dire au service d’un mieux-vivre.
Le point de vue du coach
La meilleure stratégie de crédit consiste à tout payer comptant, écrit avec humour mais de façon volontairement provocatrice le coach John Edward Tang dans « Plus d’argent dans votre vie » aux Éditions Fortuna. Et il ajoute fort justement :
Avec des cartes de crédit, on achète des choses que l’on n’aurait pas achetées en espèces. Voilà une constatation que chacun peut expérimenter au quotidien. De son côté Shakti Gawain, spécialiste en développement personnel, explique dans « Apprendre la véritable prospérité » publié au Courrier du Livre, que
comme l’argent représente l’énergie, notre situation financière tend à refléter comment se meut notre énergie vitale. Lorsque celle-ci s’écoule librement, il en va fréquemment de même pour nos finances… Le rapport à l’argent peut ainsi faire l’objet d’un véritable travail sur soi. De fait, rééquilibrer son budget revient à harmoniser ses propres énergies.
Les astuces
Le meilleur moyen de sortir de la confusion consiste à mettre son budget par écrit : idéalement, John Edward Tang conseille d’établir une liste de dépenses en pourcentage :
- Épargne = 10 %
- Crédit et dette = entre 15 et 20 %
- Cadeaux et autres = 10 %
- Impôts = 15 %
- Logement = 30 %
- Nourriture = entre 8 et 15 %
- Transport et moyen de communication = entre 6 et 9 %
- Amélioration de soi (salle de sport et autres) = entre 6 et 9%
Au vu de cette petite mise au point, il est intéressant de regarder où les limites sont dépassées et dans quel champ il va falloir travailler. La catégorie crédit, dettes et cadeaux étant souvent des lieux de déséquilibre. L’astuce veut de ne pas s’affoler mais de prendre conscience de l’hémorragie financière pour l’arrêter. Dominique Loreau dans « L’art des listes » propose une méthode antistress ; il s’agit de suggestions de listes pour moins dépenser :
- Les choses que j’achète et dont, je le sais, je n’ai pourtant pas besoin
- Mes achats extravagants les plus mémorables
- Mes rentrées et sorties d’argent
- Ce que j’ai envie d’acheter
- Ce dont j’ai besoin. Etc.
Le fait de noter aide à mettre de la distance entre l’impulsion et l’achat. Il est étonnant de voir que les priorités vont se définir et que l’ordre remplacera peu à peu l’anarchie avec, en prime, l’agréable sensation de vivre en adéquation avec la réalité. Sans compter qu’un budget équilibré laisse toujours une ouverture pour évoluer et faire des projets que l’on n’aurait pas eu l’audace d’imaginer auparavant. L’anticipation permet d’aller de l’avant.
Valérie Bonhomme
Un exercice significatif
Pour bien objectiver votre relation à l’argent et à ses difficultés, il vous suffit de remplacer le terme argent par amour. En fait, vous verrez vite où le bât blesse, ce sur quoi vous devez vous interroger et qui est à changer dans votre existence…
- L’argent c’est cool
- Maîtriser mon argent absolument
- J’angoisse à l’idée de perdre l’argent
- Mon argent c’est ma vie
- Je gère mal mon argent
- L’argent c’est amusant
Ce simple exercice, comme vous pouvez le constater, est parlant…