Le bon stress c’est celui qui vous permet d’avancer, d’être plus performant, fruit d’un équilibre parfait entre la pression qui s’exerce et la ressource mise en œuvre pour y faire face. Le bon stress… c’est la vie !
« L’absence de stress, c’est la mort », déclarait déjà Selye, le « découvreur » du stress. Outre le fait que le stress peut déclencher des réactions de survie ou de défense en cas de danger, dans l’existence de tous les jours, en revanche, le stress maîtrisé - ou bon stress - va nous permettre de bien vivre, de poursuivre nos objectifs et d’aller de l’avant. La bonne gestion du stress consiste à opposer une tolérance égale à la pression représentée par l’agent stresseur qui représente alors un bon stress : sensation de bien-être, valorisation et amélioration des performances (mémoire, attention) sont au rendez-vous. C’est une question d’équilibre. Mais l’on bascule vite dans le mauvais stress lorsque la réponse à l’agent stresseur est excessive en durée comme en intensité. Les performances s’en ressentent, le doute commence à se faire sentir, suivi par un affaiblissement physique. Si rien n’est fait, gare au surmenage et à la maladie. D’où l’intérêt de contrôler la situation dès le départ, si on le peut.
Tout est affaire de personnalité !
En réalité et même s’il est plus commode de dissocier le bon stress ou « eustress » du mauvais, le « distress », le stress est neutre intrinsèquement. Tout dépend de la capacité à y faire face ! Certaines causes de stress correspondent à des événements agréables et positifs (mariage, naissance) susceptibles toutefois de causer des réactions négatives chez l’individu. Chez d’autres, incapables émotionnellement de gérer une pression importante, gagner au loto peut être néfaste et bouleverser une vie jusque-là sans problème. Pour les optimistes incorrigibles, un licenciement ou un divorce sont l’occasion de se reconstruire et constituent parfois de véritables tremplins. Tout est donc affaire de personnalité, d’environnement, de caractéristiques sociales, de vécu… Ce sont la cognition et les émotions qui donnent un sens positif ou négatif au stress.
Docteur Daniel Gloaguen*
*Pour en savoir plus, lire :
« Stress contrôle »
Éditions Alpen