Les techniques de massages ont le vent en poupe. Pourtant, il est parfois difficile de s’y retrouver tant les propositions fleurissent...
Confier sa peau à autrui exige donc une confiance préalable. Qu’elle soit à visée médicale, sportive ou simplement dans un objectif de mieux-être, cette discipline se décline suivant des règles précises.
L’apport des traditions orientales
Il est important de s’enquérir de la formation du praticien et du sérieux de l’Institut auquel on aura choisi de s’adresser. Dans cet objectif, il est toujours bon de demander un entretien préliminaire concernant les tenants et les aboutissants des techniques proposées. Pour exemple, dans le massage classique, il s’agit de provoquer l’échauffement des muscles et de favoriser la circulation sanguine. Après un effort prolongé, il participe à l’élimination de l’acide lactique, stimule la lymphe, allège le stress. Son objectif est de contribuer à la détente musculaire et nerveuse. Parmi un large panel de techniques, les traditions orientales apportent au massage sa vision subtile des énergies. Ainsi, le
massage Kashmiri est issu de la connaissance yoguique du corps
. Selon elle, il existe 108
marmas ou points énergétiques, semblables à ceux de l’acupuncture chinoise. Ils sont les sièges du
prana ou énergie vitale. Ce massage fait partie du
yoga et demande une certaine vigilance. Le
massé effectue lui aussi un travail intérieur. Si le corps est passif, l’esprit doit rester éveillé. Le
shiatsu japonais – de
shi (doigts) et
atsu (pression) – est inspiré des mêmes principes. Il tente de rétablir l’harmonie du
ki (énergie). Tous les massages énergétiques se réclament de la conception que nos maux découlent d’un certain déséquilibre corps/esprit. L’Orient nous apporte une vision globale de l’Être à la fois physique, mentale et spirituelle, complétant une représentation trop cartésienne d’une pensée occidentale qui a tendance à cliver la chair et l’esprit.
Encore et en « corps » !
> Le massage californien, appelé aussi Sensitive Gestalt massage, est apparu au début des années 1970, à l’époque de l’émergence des groupes de thérapie où primaient la libération des cuirasses corporelles, l’expression des sentiments et le développement du potentiel humain. Ce massage consiste en une approche globale visant aussi bien la détente que l’éveil d’une conscience psycho-corporelle. Débutant par de doux effleurements enveloppants, le praticien poursuit en intensifiant ses gestes afin de soulager des tensions plus profondes, inscrites dans la mémoire corporelle. Selon la Fédération québécoise des massothérapeutes, il contribuerait à soulager efficacement les personnes souffrant de douleurs chroniques et les douleurs musculaires de sujets atteints de fibromyalgie et de maladies arthritiques.
> Le massage thaï, trop souvent associé à des dérives sexuelles, repose plus sérieusement sur une tradition deux fois millénaire. C’est en effet aux alentours du IIème siècle avant J-C que ce massage, venu de l’Inde, arrive en Thaïlande où il s’intègre favorablement à la médecine thaïlandaise traditionnelle. Ce massage à sec (sans agent de glissement) se pratique par-dessus les habits du patient. Un massage relaxant couvre l’entièreté du corps et dure de 1 à 2 heures. Il peut aussi se limiter au massage des seules zones douloureuses, ce qui nécessite alors de 15 à 30 minutes. Ces effets sont semblables à d’autres massages. Le massage thaï peut servir d’adjuvant au traitement de plus de 50 maladies, des céphalées au tennis elbow…
> Le massage avec pierres chaudes est une nouvelle technique qui se pratique avec de l’huile et des galets d’origine volcanique ayant la particularité de retenir la chaleur. Le massé bénéficie ainsi des bienfaits du sauna et du drainage relaxant. À découvrir absolument !
François Roux