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Le développement personnel
dans Signes & sens
Comment assurer
quoi qu’il arrive |
« Pourquoi moi ? », « Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ? », autant d’interrogations que l’on peut se poser légitimement lors d’une maladie grave, d’un deuil, d’une trahison, d’une perte d’emploi. Comment réagir quand ce type de drame arrive ?
Chantal Calatayud, psychanalyste, dans son ouvrage « L’illusion masochique », écrit que si les douleurs se répètent et compulsent, il ne s’agit que de « doux-leurres » qui ont bien des secrets à nous révéler sur nous-mêmes… Quant au Dalaï Lama, il explique : Vous êtes le maître de votre vie et qu’importe votre prison, vous en avez les clefs… Ce qui invite à développer la certitude que l’être humain possède en lui des ressources insoupçonnables pour faire face. Le corollaire inversé du mal
Si la philosophie bouddhiste transmet une magnifique leçon de vie en évoquant l’image de la fleur de lotus émergeant d’un terreau boueux, la Psychanalyse, quant à elle, s’inscrit dans une même dynamique positive. Cette discipline véhicule l’idée que toute forme d’épreuve contient le bien dans la mesure où un vecteur de sublimation est envisageable. Caroline Broc, géographe, alors qu’elle marche tranquillement sur un trottoir lyonnais, est percutée par un chauffard sous l’emprise de stupéfiants. Bilan ? Double amputation fémorale. Je veux prouver à tout le monde, y compris à moi-même, que même s’il y a des obstacles dans la vie, on peut les surmonter, déclare-t-elle à un magazine, expliquant qu’elle a l’intention d’acquérir des prothèses car elle désire voyager. Le chauffard étant insolvable, Caroline a décidé de créer un site Internet et, tout en redonnant espoir, par sa bonne humeur et son absence de haine, à des milliers de gens, handicapés ou pas, elle sollicite le financement de son projet grâce à des dons, en attendant que l’État l’indemnise. L’écrivaine Helen Keller, atteinte à 19 mois d’une congestion cérébrale qui lui a fait perdre l’usage de la parole, a choisi de faire œuvre de transmission par l’écriture. Elle affirme d’ailleurs fort justement que quand une porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre. Mais souvent, nous regardons tellement la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui s’est ouverte pour nous…
Une question de regard
Ressasser les déceptions, les douleurs, les mauvaises « passes », comme l’induit Helen Keller, empêche de regarder du côté du positif. Un licenciement peut être perçu de deux façons : l’une, défaitiste, consiste à accuser le patron, la société, la crise et à s’en arrêter là. L’autre, beaucoup plus évolutive, revient à aller chercher les éléments positifs de la situation. Ainsi, cette période d’inactivité constitue l’opportunité de prendre du recul pour se recentrer sur soi : Et si ce poste n’était pas pour moi ? Et si cette perte d’emploi était protectrice ? Il n’y a pas d’autre choix que de s’interroger de cette façon pour pouvoir rebondir.
Maxime, 21 ans, est embauché à l’essai dans une entreprise d’électricité. Il est remercié au bout de 3 semaines sous de fallacieux prétextes. En réalité, l’entreprise s’est rapidement rendue compte que cette embauche lui revenait trop cher. Dénarcissisé et complètement démotivé sur l’instant par ce qui lui apparaît comme une injustice, le jeune homme commence, une fois la déception passée, à penser aux aspects positifs. Il se remémore alors l’incident qui avait eu lieu sur un chantier où la négligence d’un des employés avait failli lui coûter la vie. Il réalise aussitôt que ce licenciement précoce est protecteur. Cette prise de conscience salvatrice libère en lui l’énergie de postuler dans des entreprises qui ne concernent pas le secteur du bâtiment…
La force de la persévérance
Ne pas baisser les bras, continuer coûte que coûte malgré les aléas du destin, convoquent la persévérance. Cette superbe qualité, de nombreux grands hommes l’ont exercée. Parmi eux, un des plus représentatifs, Abraham Lincoln, après avoir fait faillite, perdu sa jeune épouse, traversé une dépression nerveuse, essuyé 8 défaites électorales, est devenu le XVIème Président des États-Unis ! De quoi remotiver le plus pessimiste d’entre nous ! La persévérance sous-entend une confiance inébranlable en nos pulsions de vie. Elle s’apparente à la spiritualité. Or, pour l’homme de foi, tout contribue à son évolution, même la pire des tragédies. Certes, cette sagesse n’est pas toujours facile à intégrer… Pourtant, les adeptes de la Pensée positive, et notamment ceux acceptant la Loi d’Attraction, savent que l’Univers entier travaille à notre bonheur. Le chemin peut prendre des allures déroutantes mais ne jamais abandonner cette certitude, surtout dans les moments les plus difficiles, permet d’avancer et d’assurer… quoi qu’il arrive !
Farida Sabir
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