|
Le développement personnel
dans Signes & sens
Et si on se mettait au vert ?
|
Il existe mille et une façons de se ressourcer lorsque la pression du quotidien a vidé quelque peu nos réservoirs énergétiques. Décider de se mettre au vert est l’une d’entre elles. Pourtant, tout le monde ne peut pas partir en vacances au moment où il le désire. Alors, à défaut du week-end à la campagne, un recentrage sur son jardin secret peut avoir le même effet thérapeutique.
Depuis le Moyen Âge, la couleur verte est synonyme de joie, d’espoir, d’espérance. Autorisons-nous donc à regarder alentour. La nature est là, au milieu des villes. Le feuillage d’un arbre, un brin d’herbe sortant du bitume témoignent que rien ne peut arrêter la vie. De même, soyons sûrs que rien ne peut fondamentalement annihiler notre élan vital…
Le vert : la couleur de l’équilibre
Le vert s’obtient en peinture (gouache, aquarelle ou peinture à l’huile) tout simplement en mélangeant un bleu primaire (cyan) avec du jaune. Le vert est donc considéré comme une couleur secondaire. Selon le « Dictionnaire des symboles » publié aux Éditions Robert Laffont, équidistant du bleu céleste et du rouge infernal, tous deux absolus et inaccessibles, le vert, valeur moyenne, médiatrice entre chaud et froid, le haut et le bas, est une couleur rassurante, rafraîchissante, humaine. Le vert est en effet la couleur des feuilles naissantes, des bourgeons, du printemps. Dans la liturgie catholique romaine, le vert est la couleur de l’habit de l’officiant durant le temps dit ordinaire signifiant que le quotidien est toujours porteur d’opportunités pour peu qu’on ouvre les yeux. Le docteur Dominique Bourdin, dans son « Langage secret des couleurs » publié chez Grancher, ajoute que c’est la couleur qui aide à se reconnaître et à reconnaître les autres : si j’accepte d’exister en m’occupant vraiment de moi, je suis heureux que les autres en fassent autant…« Se mettre au vert », c’est en fait revenir à soi…
Cultiver son jardin secret
Au plus profond de soi se cachent des graines qui attendent de germer. Cultiver son jardin secret consiste à prendre le temps – peut-être à l’aide d’un accompagnant (coach) ou d’un psychothérapeute – de faire germer ses potentialités. Pour certains, lire suffit à déclencher un processus de libération. Une phrase, un mot… celui qu’il fallait au moment opportun. Il y a en outre toujours un petit coin de paradis, un lieu que nul ne pourra voler : comme l’aventure, il se situe parfois juste au coin de la rue. Isabelle témoigne : Il existe un moment de ma journée complètement magique. Cela se situe entre 7 h et 7 heures 30 du matin. C’est le moment ou mon fils, que j’élève seule, dort encore et où je prends mon petit déjeuner dans la cuisine. Derrière la fenêtre, un magnifique érable, au milieu de la cité. Malgré ma situation relativement précaire, j’ai pourtant la sensation indéfinissable d’être en osmose avec ce qui m’entoure. Ma nourriture est à la fois terrestre et spirituelle... La nature, aussi simple soit-elle, fait écho et ressource. L’important est de se mettre en posture psychologique pour savoir observer et se réjouir. Des opportunités ne tarderont pas à se présenter si nous décrétons que tout est déjà là, en nous, et autour de nous.
Pierrette Rafanel
|