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Le développement personnel
dans Signes & sens
Être efficace,
ça commence dans la tête
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Notre cerveau s’apparente schématiquement à un ordinateur
qui reçoit tout au long de la vie une quantité impressionnante de
données. Au même titre, la manière dont l’inconscient a capté
des informations, dans l’enfance, se retrouve dans nos façons
d’agir et de réagir, de choisir et de décider. Donc dans nos
façons de communiquer.
C’est au sortir de l’adolescence que l’on se rend compte
de nos habitudes de vie « par défaut ». En effet, cette
influence est présente sous forme de paradigmes, sorte
de schémas de pensée à travers lesquels nous filtrons le réel.
Donnant tous un sens différent à un même événement, le relationnel
devient un art.
Des programmes d’apprentissage
Notre cerveau est constitué de deux hémisphères reliés entre
eux par un faisceau de fibres, le corps calleux. Il leur assure
une communication permanente. Les travaux les plus récents
en neurobiologie montrent que le cerveau est fait pour fonctionner
de manière dynamique. Il crée continuellement des
réseaux entre les différentes zones des hémisphères selon les
expériences vécues. Or, certains schémas de pensée contraignants,
héritage de l’apprentissage de notre enfance, ont la
fâcheuse tendance à nous figer dans des manières de faire, à
l’exclusion de tout autre. Ainsi, une façon de penser génère
une attitude qui elle-même engendre certains comportements,
puis habitudes, aboutissant invariablement aux mêmes résultats.
Vivre par défaut, c’est donc vivre dans le prévisible et se
contenter des résultats – toujours identiques – que produit
notre programmation initiale. Que ça nous plaise ou non.
Observez autour de vous : vous constaterez que les gens subissent
leur vie plus qu’ils ne la maîtrisent. Alors que notre cerveau
est destiné à engranger le maximum d’expériences, la
plupart se contente de survivre. Ceci est en grande partie le
résultat d’une communication réduite entre les deux
hémisphères, comme si chacun d’eux exécutait son programme
indépendamment de l’autre.
Désaccord et perturbation
L’hémisphère gauche développe la logique, le langage et l’analyse.
Il utilise les mots comme fonction d’apprentissage.
Quant à l’hémisphère droit, il devient le siège des émotions, de
la créativité et de l’intuition. Il utilise les images comme fonction.
Si nous écrivons le mot rouge au crayon bleu, notre
hémisphère gauche lira le mot, pendant que le droit se focalisera
sur la couleur. Une bonne communication entre eux,
c’est-à-dire un dialogue équilibré, nous permet de lire instantanément
le mot dans sa couleur, sans préférence. Ce n’est
pourtant pas ce qui se passe dans la vie. Nos schémas d’obligation
jouent le rôle de séparateur. Ils troublent le juste dialogue
en donnant la préférence à l’un ou l’autre de nos hémisphères. C’est ainsi que nous vivons plus que fréquemment
des conflits entre raison et émotion, entre logique et
créativité, entre les mots et les images qu’ils génèrent dans
notre esprit. Cette perturbation débouche très souvent sur un
désaccord entre les deux hémisphères qui se répercute dans
notre quotidien. L’un trouve logique de demander à une personne
de prendre un verre et de passer un moment ensemble
mais l’autre soulève les émotions liées au fait d’être déçu si la
personne refuse. L’un trouve logique d’arrêter de fumer mais
l’autre soulève les émotions liées à l’inconfort que cela va
poser…
De belles intentions
Nous vivons des états de tension et cela, 70 % de notre temps de veille. Les statistiques montrent que notre hémisphère gauche n’a que 5 % d’impact sur la façon de prendre les décisions, tandis que l’hémisphère droit en a 95 % ! Et pourtant, l’hémisphère gauche est reconnu comme étant le dominant.
Pourquoi ? Parce que tout se doit d’être logique dans la gestion de notre existence. Nous vivons de manière pragmatique, au détriment du relationnel. N’étant pas maître de ce qui se trame dans notre cerveau, nous en subissons les aléas et les faisons subir alentour. Malgré nos bonnes intentions (logique), nous reproduisons régulièrement les mêmes schémas (émotionnel) qui nous conduisent à prendre des décisions déphasées du réel.
Le fumeur prend la décision (émotionnelle) d’arrêter de fumer puis abandonne quelques mois plus tard. Dans cet état de confusion et de frustration chronique, la plupart des gens passent du mode «action» au mode «pause». Ils finissent par ne plus savoir ce qu’ils veulent. Ils deviennent malgré eux des «cerveaux disponibles» pour le plus grand bonheur des publicitaires qui, eux, savent quoi leur vendre. Mais la situation n’est pas désespérée car nous pouvons rétablir l’équilibre entre nos deux hémisphères et nous libérer de nos traumas.
Une synergie
Les spécialistes disent que si nous parvenons à faire dialoguer nos deux hémisphères pour les mettre sur la même longueur d’onde, en accord entre eux sur les mêmes objectifs, cela produit une synergie, évaluée à près de 120 % d’efficacité. Depuis les observations du docteur Joseph Murphy dans les années 1940, d’autres recherches se sont poursuivies sur le subconscient et ses pouvoirs. Trois points reconnus peuvent nous mettre sur le chemin du dialogue. Tout d’abord, le subconscient agit comme un radar. Il nous fait détecter et rencontrer les gens, les circonstances et les événements qui contribueront à la réalisation de nos objectifs. Et ceci, sous forme de coïncidences signifiantes, appelées synchronicités. Ensuite, il se sert des cinq sens pour son apprentissage et son orientation. Enfin, son travail consiste à rechercher des solutions aux obstacles qui se présentent. Nous disposons donc d’un formidable outil d’origine, capable de transformer les schémas anciens et inadaptés en schémas plus constructifs. Notre subconscient a été programmé mais il est toujours programmable. Pour qu’il fonctionne bien, nous devons non pas tenter de changer les résultats qui se produisent dans notre vie (ce qui est fait est fait !) mais remonter à l’origine : notre façon de penser. Un sondage CSA, pour le mensuel «Enjeux-Les Echos», révèle qu’un salarié sur deux
changerait de carrière s’il le pouvait. En réalité, ces employés
pensant qu’ils ne le peuvent pas ne le font pas ! Il en est de
même pour améliorer notre communication. En changeant
notre façon de raisonner, nous produirons de nouvelles configurations
qui auront un impact direct sur nos comportements
et nous obtiendrons de nouveaux résultats désirés.
Nombres d’individus vivent donc dans le leurre des impossibilités.
Pourtant, les solutions existent. Ainsi, il s’agit d’écrire
tout ce qu’ils aimeraient vivre (hémisphère gauche), d’en
avoir la vision claire (hémisphère droit), de repérer ce qui les
empêcherait de le faire (hémisphère droit) et de passer à l’action
(hémisphère gauche). Le dialogue entre les hémisphères a
donc commencé et le processus est immuable. La méthode ne
requiert aucune connaissance particulière. Seulement de
respecter les règles de la communication naturelle et instinctive,
comme notre cerveau y est prédisposé.
Claude Rousseau-André
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