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Le développement personnel
dans Signes & sens
La psychanalyse, grâce aux travaux de Sigmund Freud, met l’accent sur le fait que l’esprit humain est le théâtre d’une véritable bataille entre plaisirs et interdits (conscients ou inconscients). Cette lutte épuisante a pour conséquence stress, mal-être, voire aboutit parfois à des maladies dites psychosomatiques. Sans se lancer nécessairement dans une cure analytique, il est néanmoins possible de rétablir une saine harmonie grâce à quelques prises de conscience…
Tout d’abord, il convient de se persuader que cette paix tant recherchée est possible. Mieux, le bouddhisme assure qu’elle définit un état naturel. Difficile à saisir lorsque l’agitation fébrile et, à l’inverse, un comportement défaitiste, restent les deux seules réponses à nos inquiétudes existentielles. Faire la paix avec soi convoque une troisième voie, celle du milieu, et donc de l’équilibre.
La centration
Dans son ouvrage « Victime des autres, bourreau de soi-même », le psychanalyste Guy Corneau est catégorique. Il est difficile de prendre une responsabilité totale de ce qui nous arrive car nous sommes conditionnés pour rejeter la faute sur l’extérieur en pointant du doigt les coupables. Autrement dit, il s’agit de prendre conscience qu’à vouloir se poser systématiquement en victime, on finit par devenir son propre bourreau. Se centrer et arrêter de penser que le monde entier se ligue contre notre personne constitue la première étape réflexive pour évoluer vers plus de sérénité. Car s’il est impossible de changer autrui, il n’est jamais trop tard pour enfin s’occuper de soi.
Son meilleur ami
S’accepter tel que l’on est, avec ses défauts et ses qualités, n’est certes pas toujours aisé. Pourtant, ce comportement contribue déjà au lâcher-prise intérieur. Nous n’aurons jamais de meilleur ami que nous-même. Cette amitié quant à soi n’a rien à voir avec un narcissisme exacerbé faisant fi de l’altérité. Bien au contraire. Un véritable ami n’est pas toujours complaisant mais il sait être diplomate. Il ne cherche pas à détruire, ni à faire la guerre.
L’action juste
Le mot paix n’est pas synonyme d’inactivité béate. Une fois intégré le stade de l’acceptation de ce qui est, il va falloir œuvrer dans un sens d’évolution sans toutefois se faire violence. Pour exemple, il ne sert à rien de lutter contre une addiction à coups de Il faut, Je dois, etc. Il convient plutôt de trouver la méthode la plus adaptée. Pour l’un, ce sera un groupe de paroles, pour un autre un livre de Développement personnel, pour un autre encore une psychothérapie, une psychanalyse ou même l’inscription sur des forums spécialisés. À chacun de trouver l’action juste qui lui agrée à l’instant « t ». Aucune chance toutefois d’espérer trouver la paix de l’âme sans un minimum d’engagement. Aide-toi, le ciel t’aidera reste un adage à méditer chaque jour.
Jean-Luc Nadal
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